Je pensais que cette pièce écrite par Patrice Leconte pouvait être drôle. Il y a de bonnes choses comme l’écriture ciselée par moments ( quand le metteur en scène dit de l’actrice: « Elle fait la syncope comme personne mais elle est solide comme personne ».) ou le personnage otage de la situation qu’est le vendeur de canapé. Ce dernier se retrouve au centre d’une lutte de pouvoir entre un metteur en scène, un « dramaturge » issu du BTP, et l’actrice de la pièce pour le choix d’un sofa trois places,censé représenter la pièce « Le mari, la femme et l’amant. » Alors, le magasin de canapés devient la scène de ce trio habitué de la scène avec un invité désigné se déchirant pour la vérité artistique d’un meuble. Et c’est là que The canapé, rayonnant autour de cette intrigue plutôt simple, s’essouffle dans des bavardages vains, des saillies extravagantes surtout jouées par l’actrice et vous vous ennuyez ferme. Il y a des effets sans construction, du remplissage sans clarté et le spectateur cherche à s’accrocher à une scène consistante. Elle ne viendra pas car les quatre comédiens auront cabotiné dans le vide, dans une pièce qui joue du boulevard sans l’élever, sans faire rire mais gloser. Toute cette histoire vaine pour meubler et sentir que ce délire cherchant l’absurde ne fait que se mordre la queue.Rideau.