Voilà un titre qui ne va contredire les mauvaises langues qui avancent que les films d'arts-martiaux n'ont pas de scénario. Dans the smart cavalier, le script est réduit à une vague ligne directrice (improbable) qui est en plus totalement idiot. Le jeu du chat et de la souris entre les deux saltimbanques et son "fiancé" est irréaliste au possible, dénué de tout tension ou relation avec la trame "politique". Le pire est l'humour navrant qui envahit progressivement le film jusqu'à parasiter les séquences de combats (vraiment pénible quand chaque projection amène un gag affligeant).
Et d'un coup, Joseph Kuo, qui a du mélanger deux scénarios posés sur sa table de nuit, balance une grosse hécatombe saignante (avec re-crachat mortel d'un doigt arraché avec les dents). Le méchant est d'ailleurs joué par Lo Lieh, ce qui achève de rendre bancal ce dernier acte. Au moins y-a Lo Lieh cela dit.
Au début ce n'est pas trop gênant car l'humour est encore bon enfant avec la présentation du personnage féminin et des affrontements qui s'enchainent sans temps mort. Et au bout de 30-40 minutes, le manque de variété et d'originalité dans les chorégraphies est assez décevant même si les comédiens ont l'air d'avoir un niveau nécessaire comme Doris Lung.
Quelques moments tout de même plus réussis comme l'incontournable final où les héros doivent unir leur force pour vaincre le méchant. Mais rien de transcendant.
The smart cavalier, malgré son rythme effréné, ne parvient pas à sortir de sa routine. C'est généreux certes mais ça manque de conviction et d'engagement.