1890, Angleterre : Alors que Lord Clive Cheney vit tranquillement dans son château avec sa femme Catherine, cette dernière décide de partir avec un des amis du lord, laissant ainsi derrière elle son jeune fils, Arnold. Une trentaine d'années plus tard, Arnold commencera à connaitre une situation similaire...
Qu'il est loin le si brillant metteur en scène de L'heure Suprême... Pour ma seconde expérience avec le cinéma de Frank Borzage, c'est une déception et il signe avec The Circle une comédie plutôt méconnue, ce qui est compréhensible, et surtout totalement anecdotique. Il adapte un vaudeville tournant autour de l'amour et du couple et s'attarde, de manière légère, sur la puissance du couple face à celui de l'amour à travers deux générations qui doivent faire face à la même situation.
Le plus gros problème de The Circle, c'est qu'il semblerait que ce soit une adaptation d'une pièce assez bavarde et ça se ressent clairement et ça, malheureusement, Borzage ne le maîtrise que moyennement. Il use de beaucoup de pancartes, donnant quelques lourdeurs au film mais l'ensemble manque aussi de rythme, de vivacité et surtout de vraies situations drôles et/ou piquantes. C'est dommage car l'histoire et le concept de base sont plutôt intéressants malgré une fin décevante qui n'est pas vraiment en rapport avec le titre.
Tout n'est pas non plus à jeter et The Circle bénéficie aussi de quelques bonnes idées que Borzage ne manque pas d'exploiter ainsi que de bons interprètes, arrivant à bien retranscrire leurs pensées, frustrations ou autres envies, mais dans l'ensemble c'est bien trop insuffisant pour vraiment convaincre. Par contre, on peut y voir, au début, la jeune Joan Crowford âgée de 21 ans, pour son premier rôle sous ce nom-là.
Bref, une comédie oubliable qui ne provoque que trop rarement l'effet voulu, Frank Borzage peine à se défaire des handicaps dus aux adaptations théâtrales et ce malgré quelques bonnes idées et de très bons interprètes...