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The City of Violence est loin de renouveler le genre du film d’action aux teintes policières. Le film est efficace c’est incontestable avec une certaine virtuosité de son auteur à la réalisation, qui pique par ci par-là d’effets de style déjà vu. Outre passons, il apporte tout de même sa petite touche en livrant une œuvre dynamique pleine d’entrain. Une œuvre dynamite sous couvert d’un film vengeance, scénario simpliste prétextant à livrer avant tout un film de bastonnade pur et dur. Et dans le genre, Ryu Seung-wan qui n’a rien à envier aux ténors de HK maîtrise son sujet. Les aficionados apprécieront.
The City of Violence s’ancre dans ces films d’actions-réalité. Des films urbains coup de poing où les protagonistes se battent aux corps à corps sans câble, sans envolées fantasmées. The City of Violence donne dans le brutal, l’action de l’asphalte. Les scènes de combat sont bien pensées et réalisées, grâce à elles, on parvient doucement à oublier l’effet film-publicitaire. Heureusement que Ryu Seung-wan réussit ce qu’il a entrepris avec ce film parce que les unes heure trente de visuel pour une marque de whisky c’est plutôt limite et c’est malheureusement l’une des choses que l’on retient au générique final. Les publicitaires de la marque en question sont forts : film d’action, film pour jeune donc film à consommation. On en boit comme du petit lait. Le héro-policier tabassé se réfugie dans le bar de son ami défunt, bizarrement ouvert et décoré (labellisé) en mode whisky. Et là, notre héro-policier boit une rasade, cicatrise ses plais avec un bain du fameux élixir avant de reprendre du poil de la bête en « s’entraînant ». On en ressort presque cuité, c’est assez choquant mais rien de nouveau dans le cinéma…
Le cinquième long de Ryu Seung-wan n’est pas parfait même si l’on doit l’avouer, reste émoustillant pour participer à un nouveau regain du genre depuis ces derniers temps. Le film fait penser au thème déjà expliciter dans Friend (2001) de Kwak Kyung-taek. Des amis d’enfances, un parcours différents puis les retrouvailles. Ce qu’il manque à The City of Violence c’est l’émotion. Friend l’avait. Une pointe d’émotion aurait pu rendre le film différent c'est-à-dire meilleur. C’est l’un des bémols du film.
Ryu Seung-wan a fait de The City of Violence un bon polar d’action avec des pointes d’humours distillées de façon intelligente, juste ce qu’il faut. On retiendra aussi quelques séquences filmiques du cinéaste brillamment réalisées.