La vie, telle que chacun la connaît aujourd’hui, apporte quotidiennement son lot de satisfactions et de déceptions sans même nous questionner au préalable. Pour autant, qu’en serait-il si celle-ci nous donnait la possibilité de vivre une expérience unique aussi inattendue qu’effrayante ? Si le courage de l’un n’est plus à prouver, qu’en serait-il lorsqu’elle, lui, aurait à se poser les bonnes questions ? Avec un certain recul et une résonance pas forcément explicite, « The Cobbler » traite une multitude de thématiques et peint le portrait touchant d’un individu qui a perdu le goût de la vie, lui qui regorge pourtant de qualités oubliées. Réalisateur et scénariste confirmé, Thomas McCarthy a su jouer de son passé pour signer en collaboration avec Paul Sado une histoire tantôt réaliste tantôt surréaliste qui n’est pas sans nous rappeler que le changement d’identité est plus que jamais un thème à la mode. La sincérité en plus, bien évidemment, lorsque l’on se rend compte que les intentions d’un homme peuvent aller bien au delà de ses propres convictions. Bien qu’Adam Sandler ne se détache pas vraiment de l’image de ses personnages habituels (effacé, timide, réservé), il convient de lui attribuer les honneurs tant ses rôles de composition sonnent juste et sensibilisent. « The Cobbler » joue de cela et sans jamais mettre de côté son public, il offre de drôles de situations qui ne sont pas sans déplaire.