Si Sean Connery avait la classe et nous faisait une démonstration de petite volée de son cabotinage à l'anglaise (à n'en pas douter !) dans "Haute voltige", cette énième transposition d'un casse organisé par un vieux roublard et un jeune loup aux motivations qu'on ne connaît pas, sert uniquement de subterfuge pour nous convier à des aventures certes rondement menées mais qui n'en mènent pas larges. Même la BO, soutenue par Hans Zimmer lui-même (compositeur sur "Rain man", "Gladiator", "Batman begins" de Nolan...) !, est souvent redondante. Ce qui fait la classe du film, c'est bien sûr le duo Morgan Freeman-Antonio Banderas. Mais alors que Morgan Freeman fait plus du Morgan que du Morgan Freeman (pas une interprétation solide pour parler justement et franchement), Antonio Banderas se prend à cabotiner pour nous maintenir à flot (si l'on peut parler comme ça, bien sûr). Un duo un peu balourd, certes improbable, mais qui a l'art de redresser l'embarcation avant qu'elle ne coule complètement. Pour terminer, la réalisatrice Mimi Leder qui connut la gloire à la fin des 90's ("Deep impact" le film duvallien, "Le pacificateur" kidclooneysque) nous sert "The code" sur un plateau d'argent qui n'en finit pas de s'effriter. Spectateurs, désencodez vous ! A noter : les cinéphiles reconnaîtront aisément Robert Foster qui casse toujours autant la baraque. Merci Robert ! Connu du grand public pour être l'acolyte de De Niro dans "Jackie Brown", il a commencé sa carrière sous la houlette de John Huston ("Reflets dans un œil d'or") puis a joué dans "L'homme sauvage" avec Gregory Peck, "Don Angelo est mort" de Richard Fleisher, "The delta force" aux côtés de Chuck Norris, "Mulholand drive" en compagnie de Naomi Watts, puis récemment dans "The descendants" d'Alexander Payne.