The Color Wheel par Patrick Braganti
Étiqueté 'indé' et fier de l'être, puisqu'il est parfois l'étalage des pires tics inhérents au genre (emploi du noir et blanc, gros grain sale et surabondance de dialogues très écrits), ce film est néanmoins sympathique et est à ranger du côté des curiosités. Alternant scènes réussies (la fête étant l'apogée de l'errance routière et existentielle du frère et de la sœur) et moments ratés sans réel intérêt, le film se charge peu à peu d'un érotisme latent qui débouche à la fois logiquement et en réussissant à surprendre sur une longue scène finale d'une dizaine de minutes. La dérive de deux paumés qui se posent mille questions et réinventent leur vie au gré des circonstances - avec un fort penchant mythomane pour ce qui est de la frangine - donne lieu à des échanges nourris et des situations drolatiques.