Pas vraiment accroché à ce petit film d'auteur. pourtant j'y croyais. Faut dire que l'affiche, comme toutes celles de la filmographie de ce réalisateur, me font très envie. Il faudra que je prenne le temps de me renseigner sur ce(s) illustrateur(s) (peut-être le réalisateur lui-même?).
C'est très bavard. J'aime bien le bavard ; j'aime bien Woody Allen ; j'aime bien Emmanuel Mouret. Mais ici je me suis emmerdé. Ce n'est pas parce que les personnages parlent de rien, c'est plutôt parce que c'est mal amené et que le rien ne prend jamais une dimension épique. De plus, les personnages sont assez antipathiques. Là aussi, je n'ai rien contre cet état de fait en soi, c'est juste que ce n'est pas assez remis en perspective, ce n'est pas assez drôle. Faut dire que l'humour tombe souvent à plat : beaucoup de sarcasmes, beaucoup trop de sarcasmes même, des blagues lancées comme une boule de pétanque en l'air, c'est-à-dire que ça retombe et ça fait pof dans le sable, sans rouler ni toucher quoi que ce soit. L'auteur ne joue pas assez avec son matériau. Cela se ressent surtout avec l'unique idée du film, ce retournement de situation qui arrive en fin de course : c'est intéressant, mais c'est à peine préparé et c'est encore moins exploité. Pourtant, ce désir réciproque aurait pu être vachement mieux utilisé tout au long de l'histoire, même si les personnages ne devaient franchir la limite qu'à la fin... c'est décevant.
La mise en scène est fort maniérée : un surdécoupage inutile, une caméra qui bouge trop pour rien, des angles de vue pas toujours idéaux. Les acteurs ne sont pas très bons non plus. À part le réalisateur, le seul à bien s'en tirer (même si j'avais l'impression d'avoir une copie bobo de Michael Cera). C'est parfois très amateur aussi, sans doute la caméra n'est pas de top qualité, mais aussi par le montage.
Bref, "The color wheel" était un peu chiant à regarder. Mais je ne perds pas espoir, je regarderai d'autres films de ce réalisateur qui m'intéresse (ce film-ci aurait pu être bien).