Mi-monster mi-squad
Des choses à dire sur ce film :
Pour se venger de ceux qui lui en ont fait baver toute sa vie, un savant fou met au point un machine du nom fleuri de « génético-littéro-créator » pour tirer de leurs pages les monstres classiques de la littérature fantastique pour l’aider à conquérir le monde... C’était sans compter la bibliothécaire kidnappée pour mener à bien le rituel qui, en s’échappant en cours de processus et en emportant les bouquins dont sont extraits les créatures fantastiques fait capoter l’opération. À moitié du moins... Les Dracula, la momie, la créature de Frankenstein et le loup-garou qui s’incarnent dans le laboratoire du scientifique sont atteints de nanisme.
Bon, The creeps c’est un Charles Band, scénarisé par Benjamin Carr a.k.a Neal Marshall Stevens autant dire que si le postulat de départ est super sympa, au final, c’est plus compliqué. C’est naturellement très fauché et, niveau casting, mis à part le charismatique Phil Fondacaro en Dracula, c’est le calme plat.
Plus embêtant, si le film propose quelque chose, toutes proportions gardées, d’étonnement respectueux (pas de vannes incessantes et lourdingues sur les nains mais au contraire un prolongement de l’exploitation de la figure tragique du monstre, Dracula qui fait office de porte-parole apparaît comme le personnage le plus intéressant d’autant que Phil Fondacaro vole la vedette à tout le monde sur le plateau), il reste en même temps assez soft et ne développe aucune des idées promises par un point de départ aussi loufoque.
Hormis l’image d’une bibliothécaire tasée transportée négligemment sur un chariot à livres et celle de sa supérieure lesbienne qui se frotte langoureusement une édition manuscrite de Jane Eyre sur le corps (et qui se retrouve Guieu sait comment dans la peau d’une Valkyrie par l’intermédiaire du génético-littéro-créator), il y a finalement peu à retenir. Même les créatures ne sont pas exploitées et apparaissent finalement interchangeables à l’exception notable de Dracula donc.
The creeps c’est un Band qui peut avoir un côté sympa - c’est en tout cas loin d’être le plus honteux - mais qui reste assez plan-plan et vite oubliable.
Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 26 ingrédients repérés
Personnage > Agissement
À voix haute > S’entraîne avant de... – Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça – Passion > Se fait draguer
Personnage > Citation
S’inquiète > « Oh mon dieu ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Fibre héroïque > Sauve une femme en détresse, ou un enfant inconscient
Personnage > Interprétation
En fait des caisses
Personnage > Méchant·e
Mégalo > Mwahahahaha ! (rire théâtral) – Mégalomane – Profil > Scientifique démiurge
Personnage secondaire
Petit·e génie de l’informatique qui réalise une opération complexe en appuyant sur deux touches
Réalisation
Démarre sur les chapeaux de roues – Fin > Le film se termine sur un baiser – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Technique > Zoom arrière depuis le visage de quelqu’un qui se réveille menotté ou ligotté
Réalisation > Accessoire et compagnie
Labo > Un vrai labo possède toujours des ballons dans lesquels glougloutent des solutions colorées
Réalisation > Audio
Bruit incongru d’objet – Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
Scénario > Dialogue
À voix haute > Se parle
Scénario > Ficelle scénaristique
La chatte à Mireille – Trahi·e par : un éternuement, un bébé qui pleure, une sonnerie de téléphone, une branche qui craque, un objet qui tombe, etc.
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte > Tape aléatoirement sur un clavier d’ordinateur – Trop con·ne > Ces gens font des trucs complètement con
Thème > Rejets, moqueries ou discriminations
Accents étrangers caricaturaux
Thème > Sens moral
Délire autour de la virginité
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Tenues légères
---
Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais
Créée
le 21 nov. 2024
Critique lue 4 fois
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