The Creeps
5.3
The Creeps

Film de Charles Band (1997)

Des choses à dire sur ce film :

Pour se venger de ceux qui lui en ont fait baver toute sa vie, un savant fou met au point un machine du nom fleuri de « génético-littéro-créator » pour tirer de leurs pages les monstres classiques de la littérature fantastique pour l’aider à conquérir le monde... C’était sans compter la bibliothécaire kidnappée pour mener à bien le rituel qui, en s’échappant en cours de processus et en emportant les bouquins dont sont extraits les créatures fantastiques fait capoter l’opération. À moitié du moins... Les Dracula, la momie, la créature de Frankenstein et le loup-garou qui s’incarnent dans le laboratoire du scientifique sont atteints de nanisme.

Bon, The creeps c’est un Charles Band, scénarisé par Benjamin Carr a.k.a Neal Marshall Stevens autant dire que si le postulat de départ est super sympa, au final, c’est plus compliqué. C’est naturellement très fauché et, niveau casting, mis à part le charismatique Phil Fondacaro en Dracula, c’est le calme plat.

Plus embêtant, si le film propose quelque chose, toutes proportions gardées, d’étonnement respectueux (pas de vannes incessantes et lourdingues sur les nains mais au contraire un prolongement de l’exploitation de la figure tragique du monstre, Dracula qui fait office de porte-parole apparaît comme le personnage le plus intéressant d’autant que Phil Fondacaro vole la vedette à tout le monde sur le plateau), il reste en même temps assez soft et ne développe aucune des idées promises par un point de départ aussi loufoque.

Hormis l’image d’une bibliothécaire tasée transportée négligemment sur un chariot à livres et celle de sa supérieure lesbienne qui se frotte langoureusement une édition manuscrite de Jane Eyre sur le corps (et qui se retrouve Guieu sait comment dans la peau d’une Valkyrie par l’intermédiaire du génético-littéro-créator), il y a finalement peu à retenir. Même les créatures ne sont pas exploitées et apparaissent finalement interchangeables à l’exception notable de Dracula donc.

The creeps c’est un Band qui peut avoir un côté sympa - c’est en tout cas loin d’être le plus honteux - mais qui reste assez plan-plan et vite oubliable.


Hum... ce film ne compte assez d'ingrédients pour jouer au bingo avec une grille de 36 cases, mais voilà quand-même les 26 ingrédients repérés


Personnage > Agissement

À voix haute > S’entraîne avant de... – Avait pourtant été prévenu·e de ne pas faire ça – Passion > Se fait draguer

Personnage > Citation

S’inquiète > « Oh mon dieu ! »

Personnage > Héros ou héroïne

Fibre héroïque > Sauve une femme en détresse, ou un enfant inconscient

Personnage > Interprétation

En fait des caisses

Personnage > Méchant·e

Mégalo > Mwahahahaha ! (rire théâtral) – Mégalomane – Profil > Scientifique démiurge

Personnage secondaire

Petit·e génie de l’informatique qui réalise une opération complexe en appuyant sur deux touches

Réalisation

Démarre sur les chapeaux de roues – Fin > Le film se termine sur un baiser – Grammaire > Ralentis injustifiés et insupportables – Technique > Zoom arrière depuis le visage de quelqu’un qui se réveille menotté ou ligotté

Réalisation > Accessoire et compagnie

Labo > Un vrai labo possède toujours des ballons dans lesquels glougloutent des solutions colorées

Réalisation > Audio

Bruit incongru d’objet – Bruit exagéré > Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps

Scénario > Dialogue

À voix haute > Se parle

Scénario > Ficelle scénaristique

La chatte à Mireille – Trahi·e par : un éternuement, un bébé qui pleure, une sonnerie de téléphone, une branche qui craque, un objet qui tombe, etc.

Thème > N’importe quoi

Carton-pâte > Tape aléatoirement sur un clavier d’ordinateur – Trop con·ne > Ces gens font des trucs complètement con

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Accents étrangers caricaturaux

Thème > Sens moral

Délire autour de la virginité

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Tenues légères

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
5

Créée

le 21 nov. 2024

Critique lue 4 fois

Critique lue 4 fois

D'autres avis sur The Creeps

The Creeps
estonius
6

Le plaisir coupable de la série Z

Serie Z fauchée dans lequel tout le budget doit être passé dans les déguisements (on ose pas dire les maquillages), peu de mouvements de caméra, une économie de décors, une histoire à dormir debout,...

le 28 déc. 2018

The Creeps
Cheurelotte
1

Critique de The Creeps par Cheurelotte

Le scénario a un tel niveau de médiocrité que les personnages féminins se masturbent avec le manuscrit de Jane Eyre. Très fort!

le 20 avr. 2013

Du même critique

Beetlejuice Beetlejuice
IncredulosVultus
5

Déterrer pour mieux réenterrer

Dans la série des j’en attendais rien mais je suis quand-même déçu de rentrée, s’il n’y avait pas eu la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, Beetlejuice, Beetlejuice aurait...

le 7 sept. 2024

14 j'aime

2

Supermarket Woman
IncredulosVultus
8

Les têtes de gondole, c’est sa grande passion !

Des choses gentilles à dire sur ce filmUn peu comme ont pu le faire le tandem Kervern/Delepine dans Le grand soir, Juzo Itami réussit à rendre fascinant et beau un univers qui ne l’est pas forcément...

le 12 sept. 2022

4 j'aime

V/H/S/99
IncredulosVultus
6

Skip to the end

Les V/H/S se suivent et se ressemblent. Cette fois encore, on baille plus ou moins poliment jusqu’à l’arrivée du bon segment. Il y a bien un petit quelque chose avec l’animation des petits soldats...

le 19 oct. 2023

3 j'aime