Le rouge et le noir
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Il y a longtemps, les gens croyaient que quand quelqu’un meurt, un corbeau emporte son âme jusqu’au pays des morts... Mais il arrive parfois, quand des choses trop horribles se sont passées, que l’âme emporte avec elle une immense tristesse et qu’elle ne puisse pas trouver le repos. Et quelque fois, mais seulement quelque fois, le corbeau peut faire revenir cette âme pour que le bien reprenne son droit sur le mal.
Ce film culte de l'année 1994 est un film fantastique incroyablement noir réalisé par le cinéaste Alex Proyas (Dark City, I, Robot), qui est basé sur la célèbre bande dessinée underground de James O'Barr. Dans les rôles principaux, des acteurs de talent, le regretter Brandon Lee (L'Héritier de la Violence, Rapid Fire), Ernie Hudson (SOS Fantômes, Congo), Michael Wincott (Robin des Bois, prince des voleurs, Le Flic de San Francisco), Tony Todd (La Nuit des morts-vivants, Destination finale), David Patrick Kelly (Commando, John Wick) et la magnifique Bai Ling (Red Corner, Capitaine Sky et le Monde de demain).
Nul doute que, même sans le décès de la star Brandon Lee, propulsé idole gothique, ce film serait resté dans les mémoires. Lee trouve la mort à l'âge de 28 ans à la suite d'un accident dû à un tir de revolver au cours du tournage. Comme pour son père Bruce Lee, décédé des suites d'un œdème cérébral vingt ans plus tôt, les circonstances de la mort de Brandon Lee créent une controverse.
La mort de la star du film engendre des couts supplémentaires, le budget du film dépassera les 23 millions en raison du procédé de numérisation nécessaire pour tourner les scènes que Brandon Lee n'avait pas pu terminer.
L’éclaircie vient après la pluie.
Le 30 octobre, la nuit du diable, Eric Draven et Shelly Webster sont retrouvés dans leur appartement, la veille de leur mariage. Eric est passé par la fenêtre, mort sur le coup. Shelly est dans un état critique après avoir été torturée et violée. Un an après leur mort, un mystérieux corbeau apparaît sur la tombe d’Eric. Comme protégé par l’étrange volatile, Eric se relève de sa tombe pour assouvir sa vengeance…
Faut que ça crame ! Faut que ça crame ! Faut que ça crame !
Outre le thème de la vengeance, The Crow parle surtout de la perte de l’être aimé, de l’absence due à la mort. L’imagerie gothique de la bande dessinée est ici reprise avec brio. On peut reprocher tel ou tel défaut au film, mais l'imagerie romantique du cinéaste est une séduction presque hypnotique, aidée par une musique composée par Graeme Revell et une superbe bande originale notamment avec les titres Burn de The Cure, Big Empty de Stone Temple Pilots, Dead Souls de Nine Inch Nails et It Can't Rain All the Time de Jane Siberry.
Si les êtres que nous aimons nous sont arrachés, pour qu'ils vivent longtemps, il ne faut jamais cesser de les aimer. Les immeubles brûlent, les gens meurent mais l'amour véritable est éternel.
FOR BRANDON AND ELIZA
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le 16 déc. 2016
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