Que se passerait-il si les infectés étaient guéris, mais qu'ils se souviendraient de tout ce qu'ils ont commis ?
C'est le postulat très intéressant de ce fil aux antipodes de la production actuelle, plus basée sur une réflexion sociale que sur l'action. La société irlandaise se reconstruit mais peine à accepter ses anciens monstres. Sont-ils vraiment guéris ? Que fait-on de ceux qu'on ne peut traiter ?
Un ancien infecté revient donc au sein de sa belle famille : sa belle soeur ne sait pas qu'il a tué son mari. Un autre est rejeté par la sienne : il va monter progressivement un mouvement de résistance. Leurs deux destins vont se croiser jusqu'au climax final, prévisible j'en conviens.
Le scénario est bien monté mais ne brille pas par son originalité. Il est centré sur des personnages aux motivations ambigües, porté par une belle réalisation et une musique discrète mais sympa.
Tom Vaughan-Lawlor a beau ne pas être le héros de cette histoire, il est le centre du film, son personnage de leader d'infectés et d'humains vous restera en mémoire, une fois le générique final lancé. C'est le seul à arriver à ses fins alors que les deux héros se retrouvent seuls et désemparés.