The Daisy Chain par Mickaël Barbato
Daisy fait partie de cette petite mode de l'enfant diabolique, relancée par un Esther pourtant peu brillant. Ici, on ajoute à l'équation une touche de légende irlandaise. Après le drame de la perte de leur nourrisson, Martha et Thomas, un couple s'échappe de Londres pour s'installer dans le village d'enfance du mari. Là, la femme qui attend un autre enfant, va s'intéresser à Daisy, 7 ans. Et une réputation qui en fait une "fée changelin", incarnation du Mal. L'autisme de l'enfant ne joue pas en sa faveur, et les nombreux évènements étrange semblent s'accumuler autour d'elle. Jusqu'à la mort des parents de Daisy, dans un tragique incendie. La petite fille est alors recueillie par le couple, et Martha semble de plus en plus attachée à Daisy, au grand dam de Thomas.
Très vite on se rend compte que ce film n'a pas eu le bon développement. Dès les quinze premières minutes, la recherche de l'angoisse et la volonté de fouiller la psychologie des personnages s'entrechoquent. Daisy apparaît comme un enfant plus que dérangée, et on ne peut que mettre à son compteur les malheurs qui l'entourent. Tout est fait pour l'accuser. A partir de là, comment suivre un film dont le déroulement se devine à des kilomètres ?
Car autant la réalisatrice réussie à créer une ambiance (très) lourde, pesante parfois mais dans le bon sens, autant ses personnages sont à la limite de la caricature. La femme qui projette l'amour de son enfant perdu sur un nouvel arrivant. Le père jaloux qui va en voir une autre et a l'audace de demander le départ de l'enfant adopté car "il représente un danger" (parce que ce qu'il fait lui ne l'est pas, évidemment). Et Daisy... ne spoilons pas mais ce qu'on peut imaginer depuis le début se concrétise.
Aucune surprise, mais surtout aucune frousse n'est à attendre de ce Daisy. Difficile à comprendre comment une boîte comme Wild Side a pu en obtenir les droits...