Une fois n'est pas costume, j'ai envie de tirer à boulets rouges sur un film que beaucoup de gens encensent, j'ai nommé : The Dark Knight (oui, j'ai déjà descendu Drive et Black Swan mais, comme on dit, jamais deux sans trois).
Alors, qu'est-ce que je n'ai pas aimé dans ce film ? Eh bien, tout simplement : le Joker. Oui, ça ne sert à rien de hurler, ça ne me le fera pas apprécier davantage. Autant que vous le sachiez tout de suite, j'ai été biberonnée à la série animé des années 90 où le Joker était un fou dangereux drôle tout en ayant quand même un côté clown triste. Un personnage que j'aimais beaucoup et que je n'ai pas retrouvé dans le Joker de Ledger. Celui-ci est, pour moi, un psychopathe ultraviolent qui n'a rien d'amusant (la seule fois où il m'a fait esquisser un sourire, c'est quand il se pointe en infirmière). Un être malsain qui s'est enfariné la tronche avec du plâtre et qui s'est collé un seau d'algues sur la tête, tout en passant son temps à se passer la langue sur les lèvres.
D'ailleurs, à quoi ça rime de faire ça ? Est-ce que c'était censé le faire passer pour plus dément encore ? Déjà, ça n'a rien de révolutionnaire puisque David Tennant avait fait la même chose trois ans plus tôt dans le quatrième opus d'Harry Potter. Ensuite, il n'est pas nécessaire de s'abaisser à ce genre de mimique ridicule pour passer pour un dingue. Jack Nickolson (Shining), Gary Oldman (Léon, Le 5ème élément) et Alan Rickman (Piège de cristal) y parviennent très bien sans tirer la langue une seule fois. Tout est dans le regard. Et puis en plus, personnellement, je ne fais ce genre de chose que lorsque j'ai du Nutella encore en vadrouille autour de mes lèvres, pas quand j'ai l'envie de tabasser un mec à coup de raquette de tennis (mais n'étant pas une tueuse en série, la comparaison devient peut-être bancale). Quoi qu'il en soit, à part une pâle imitation du lézard en chasse, je ne vois pas ce que ces petites léchouilles sont censées représenter. A moins que ça n'aille avec son côté labrador (bah oui, y'a que les chiens pour s'éclater à passer la tête par une vitre ouverte d'une voiture en marche).
Et s'il n'y avait que ça... Malheureusement, non. Il y a aussi Christian Bale qui se retrouve avec une voix super grave dès qu'il enfile une cagoule (alors que sa bouche n'est couverte par aucun masque). Quelqu'un pourrait m'expliquer ? Parce qu'à part en lui raccourcissant davantage les cordes vocales, je ne vois pas comment il peut gagner autant de tonalités dans les graves. En plus, ça ne le rend pas effrayant mais tordant. Sans rire, à chaque fois qu'il a commencé à parler de cette façon, j'avais le sourire jusqu'aux oreilles, me retenant de ne pas partir dans un fou rire, par respect pour les fans présents dans la salle. Et puis Gary Oldman avec une moustache, c'est comme Vegeta avec un moustache. C'est un crime de lèse-majesté !
Concernant l'histoire... euh... bonne question. Tout ce dont je me souviens, c'est qu'une nana se fait enlever et se retrouve séquestrée dans un entrepôt avec plein de produits toxiques. Par contre, est-ce que c'est celle de Bruce ou du maire ? Est-ce qu'elle survit ? Impossible de vous dire. Mais, ce qui est sûr, c'est qu'on assiste, à la fin, à l'avènement de Double-Face. Ah oui ! Et il était aussi question d'un personnage qui mourrait, mais en fait non. Bref, deux heures d'images sombres ou bleuâtres pour ne pas retenir grand-chose finalement.
Pour moi, TDK abuse d'une violence gratuite qui me met extrêmement mal à l'aise (comme pour Drive et Black Swan d'ailleurs), avec des pics de musique au moment les plus trash (merci de réduire mon acuité auditive pour rien...). Que l'univers soit sombre, je le conçois (il l'était déjà à la base) mais au point de rendre Le Joker immonde et pas drôle pour un sou, je dis non.