TDK -bien mais aurait pu mieux f'-R
Alors que la salle est plongée dans le noir, la simple apparition du logo DC Comics me file des frissons, réminiscence d'un TDK grandiose qui m'avait littéralement pris aux tripes, malgré un problème de rythme dans l'arc Double Face.
2h45 plus tard, à la sortie, je suis perplexe, alors que la trilogie est enfin achevée. Partagé dans mon jugement entre une appréciation de l’œuvre dans son ensemble et une autre strictement centrée sur ce 3e opus. Prise dans son intégralité, la trilogie de Nolan est excellente, maitrisée, cohérente, et se termine conformément à la vision qu'a le réalisateur de l'univers de Batman. Les questions abordées y sont intéressantes, et notamment, en ce qui concerne Rises, l'action (non-)collective des citoyens de Gotham et la place de Batman, face à la menace d'un nouveau super-vilain. Bane, a ici la lourde tâche de succéder au Joker (dont l'absence pèse dans le scénario, c'était inévitable mais pas forcément insurmontable). Tom Hardy s’en sort remarquablement bien, au moins jusqu’à ce que son action soit désamorcée par un twist regrettable. Et finalement c’est tout le problème de ce TDKR. Plein de bonnes idées, et cette volonté de terminer la trilogie avec un épisode épique, mais qui donne une impression d’amateurisme sur certains points. Etonnant. TDK comportait également son lot d’incohérences, mais elles ne sautaient pas aux yeux à ce point, assurément. Il souffre par ailleurs d’un montage chaotique, indigne du travail fourni en amont (la scène du retour de Bruce à Gotham complètement ratée, triste).
TDKR vient tout de même compléter de fort belle manière un cycle et une vision intéressante du mythe Batman. Le film en lui-même comporte beaucoup trop d’incohérences, et semble moins bien maitrisé que son prédécesseur. Il restera pour moi moins marquant aussi, car il comporte moins de scènes mémorables (j’aurais aimé une scène du niveau de celle du poids lourd dans Gotham, de TDK). Qu'importe, c'était tout de même fort bon, et j'y retournerai avec plaisir.
PS : j'avais rien d'autre pour le titre.