En 2008, "The Dark Knight" avait placé la barre très haut, s'octroyant au passage plusieurs récompenses, dont l'oscar du meilleur montage sonore et celui du meilleur second rôle masculin pour Heath Ledger (dans le rôle du Joker, why so serious!). Autant vous dire que les fans de Batman attendaient beaucoup de ce dernier volet. Peut être beaucoup trop justement. A mon sens, la saga de Nolan est à envisager comme un tout, à savoir comme un immense puzzle dont chaque film serait une pièce maîtresse, bien que chacun des trois films peut être analysé de façon séparée avec une construction autonome ("Batman Begins" constitue une sorte d'introduction aux origines de Batman, "The Dark Knight" la chute de Batman et la montée de l'anarchie, tandis que "The Dark Knight Rises" voit Batman s'élever après avoir déchu).
A partir de là, nous ne pouvons que saluer la conclusion de cette trilogie grâce à un scénario bien ficelé de bout en bout, puisque tout prend véritablement sens dans cet ultime volet. En effet, des liens sont établis avec "Batman Begins" et "The Dark Knight", et nous avons l'impression d'assister à la fin d'une formidable épopée. Anne Hathaway incarne une Selina Kyle aux mille et une facettes, face à un Batman en mille morceaux... En effet, après avoir été éprouvé physiquement et mentalement par les attaques successives de l'Epouvantail ("Batman Begins") et du Joker ("The Dark Knight"), Batman se retrouve dans un état d’affaiblissement extrême. Bane profite de ce moment de faiblesse pour lui briser la colonne vertébrale, scène fidèle au comic-book. On retrouve les origines de Bane dans le prélude à "Knightfall", dans les pages du comic-book "Batman : Vengeance of Bane" (Chuck Dixon, Graham Nolan).
La boucle est enfin bouclée, et la relève est assurée. Mais une question me taraude quand même l'esprit : à quand un "Batman & Robin" version Nolan?! I'm joking :D