Supercherie à défaut de Superhéros
Complètement raté, du début à la fin. Scénario ultra simpliste (une ville, un terroriste, une bombe), un script minable, des acteurs (pourtant excellents sur le papier) qui livrent une prestation plus que médiocre..... On a l'impression que même Christian Bale n'a pas envie de jouer ce dernier volet, tant il parvient à rendre son personnage si peu crédible. Seuls Tom Hardy et Michael Caine apportent quelque chose au film, le personnage de Bane étant plutôt justement interprété par le premier, et Alfred restant un des meilleurs personnages de l'univers Batman grâce à l'immense M.Caine. Passons sur Marion Cotillard, égale à elle-même, constante dans sa médiocrité, mais passant inaperçue dans la nullité ambiante du film. Sans parler de sa dernière scène, où elle se permet de surjouer une mort guignolesque digne d'une cour de récré de CE2. Ajoutez à ça une durée interminable (2h44), des longueurs plus que de raison (les scènes de la prison, les scènes de chaos dans Gotham...), des incohérences qui ne sont mêmes pas justifiées (Bane passe 2h30 à casser la figure à Batman, mais celui-ci parvient à le mettre à terre en deux baffes lors du combat final), ainsi que des relations entre personnages complètement inventées. Enfin, une conclusion qui atteint des sommets dans le ridicule (Batman qui se marie à Catwoman à Florence), à tel point qu'on peut la voir arriver dès la moitié du film, tout en pensant cependant que jamais Nolan n'osera conclure d'une telle façon une saga jusqu'alors parfaite. Une multitude de défauts donc, et j'en oublie. Avec tout l'univers Batman à sa disposition, et l'impressionnante panoplie de personnages et de méchants exploitables, Nolan a donc choisi la facilité en prenant les moins intéressants pour tourner un troisième volet prometteur en un vulgaire blockbuster sans saveur. Pire, il essaye de donner au film un côté pseudo-politique (la scène à Wall Street, où comment le peuple récupère le pouvoir grâce à un terroriste), et un côté pseudo-psychologique avec des métaphores de seconde zone (la métaphore de la prison en puit, ou le combat permanent contre ses propres démons, pour finalement s'en sortir en acceptant ses peurs et ses défauts), ce qui donne l'impression que Nolan a essayé de dépasser le cadre du blockbuster, mais sans y parvenir. D'un point de vue général, pour les fans de l'univers Batman, ou de Nolan, ou plus simplement de Batman Begins et The Dark Knight (ce qui est mon cas pour chacun de ces points), TDKR est une déception ultime, d'où on sort complètement déconcerté de par sa médiocrité. A la limite (voire carrément) du nanard.