L'"inception" du grand public aura tout de même durée deux épisodes (bavards et interminables) avant que celui-ci ne sorte de sa léthargie sous hypnose pour enfin s'apercevoir qu'il y a dans le cinéma de Nolan quelque chose qui cloche...
En effet même les "fans" de la première heure formatés par la campagne marketing titanesque dont a bénéficié cette trilogie ont tendance à affirmer "j'avais adoré the dark knight (comme tout le monde), mais celui-ci"...
Pour qu'un public d'admirateurs sans objectivité et capables de gober tout ce qu'on leur sert à l'écran émettent des doutes quant à la qualité de ce troisième opus cela en dit vraiment long sur la marchandise!
En réalité "The Dark Knight Rises" n'est pas plus mauvais que les deux épisodes précédents (il l'est tout autant...) les spectateurs ne s'en étant tout simplement pas rendus compte jusqu'à présent.
Nolan à force de tirer sur la corde et d'abuser d'écrans de fumée a donc ici failli se faire prendre à son propre piège en provoquant le mécontentement d'un public qu'il pensait totalement acquis à sa cause, la mort de Cotillard agissant comme élément déclencheur d'une prise de conscience collective ou tout du moins de l'apparition de cette petite question anodine que personne ne s'était posée jusqu'à présent: "mais est-ce que Nolan ne se foutrait pas (un peu) de notre gueule?"...
En effet le fait que cette scène n'ait pas été coupée au montage est révélateur, le prétentieux "cinéaste" se foutant ici totalement et ouvertement de son public (pourtant en totale admiration), ayant visiblement confié la caméra à un assistant et le montage à la production.
Le spectateur lambda ignorant, qui avait trouvé merveilleux l'épisode avec "le joker qui joue trop bien et qui renvoie Nicholson dans le placard des oubliettes des vestiaires" s'est alors interrogé pour la première fois et a constaté par lui-même que l'enchainement des scènes et le comportement des personnages n'avaient aucun sens, que les dialogues se voulant sérieux et dramatiques se révélaient d'une pauvreté affligeante, que Bruce Wayne se remettait d'une fracture du bassin en faisant des pompes dans sa cellule (?), que Christian Bale ne jouait pas si bien que ça (euphémisme) et que le personnage de Batman était loin d'être aussi "dark", qu'Anne Hataway et Cotillard réunies dans un même film était une catastrophe industrielle (le cours est en chute libre depuis...), que Gotham modélisé en image de synthèse n'avait aucune âme, que les scènes de combat étaient filmées avec les pieds, que le scénario n'en était pas un etc...
Aussi, et c'est amusant, le spectateur s'étant aperçu de la supercherie sur ce troisième épisode ne dira jamais que ce dernier est "nul", et encore moins que les deux précédents l'étaient tout autant, comme s'il avait soudain honte d'avoir réalisé que "Nul âme" s'était en réalité bien foutu de lui.
Le fan soutiendra donc qu'il avait préféré le deuxième comme pour se rassurer et s'auto persuader qu'il dispose encore d'un esprit critique, et qu'il est donc capable de différencier un "bon" batman d'un "mauvais".
Cependant il est trop tard et le mal est déjà fait, "Nular" ayant déjà probablement rapporté des milliards à la production (ce qui était l'unique finalité de sa grossière démarche), abandonnant son produit surfait et superficiel à une horde de fans dont il n'a finalement que foutre, celui-ci privilégiant désormais d'autres horizons toujours plus lucratifs.
L'illusionniste anglais s'est arrêté juste à temps pour sauver les apparences, il a eu chaud sur ce coup là...