Il y a quand même une chose incroyable chez Nulan: il arrive à faire passer ses tas de boue incohérents et mal fagotés pour de bons films, les groupies n'ayant visiblement pour seule expérience que deux ans d'histoire du cinéma à tout casser.
Non mais comment on peut mettre la moyenne à ce truc ?
Il met donc trois plombes pour installer son histoire, enfin oui et non puisque nous commençons par une scène dans le désert où le "réalisme" perd totalement pied (si toutes les absurdités ont bien été notées concernant le plan débile qui se "déroule" sous nos yeux, qu'un avion militaire tombe aussi facilement en miettes sans raison ne semble pas trop déranger - j'admets ne pas avoir tout lu des articles sur les incohérences non plus).
Le problème majeur étant que ça a le chic de vous sortir du film, d'autant lorsque tous les articles sus-mentionnés trouvent plus ou moins confirmation lors de la vision du film. Cela fait d'autant plus mal que le poids des dialogues, oui, le POIDS des dialogues, cette lourdeur constante vous impose un vrai chemin de croix. Bon, peut-être que la VF n'aide sincèrement pas non plus. D'un autre côté, la VF n'y est pour rien dans ce plan faussement alambiqué.
Mais tu as vraiment besoin de faire tout ce raffut juste pour ça, sans déconner ?
C'est intéressant, et gerbant, de voir un auteur-réalisateur comme Nulan, repris par ses fanatiques, se vanter d'être "intelligent", alors que l'intelligence ce n'est pas enchevêtrer ses propos dans un film vaguement chorale avec un plan tordu pour un oui ou pour un non, mais aussi (et surtout) percevoir et corriger les incohérences, savoir maîtriser son histoire pour ne pas à être obligé d'user d'un twist et/ou d'un raccourci qui flingue le peu de crédibilité qui puisse encore exister après ce tombereau d'incohérences et de choix étranges.
Par exemple ? Et bien, cette fameuse attaque de la bourse. Oh, les motos qui sortent de nulle part ne sont qu'un hors d'oeuvre devant un étrange phénomène astrologique, vous savez, celui où la nuit tombe subitement au milieu de ce qui est supposé être la matinée...
Une autre ? Au début, ils essaient de faire passer l'un d'entre eux pour le cadavre de Pavel (pas subtil comme référence...), et pour cela font une transfusion sanguine au type qui servira de chair à canon. Et bien, le Pentagone tombe dans le panneau, et donc vous apprendrez qu'avec une transfusion sanguine faîte à la ramasse, vous modifierez TOUT l'ADN de la personne. Wesh ma gueule !
Après, il y avait quand même quelque chose qui me titillait sur ce Batman. Au-delà de ces incohérences dont il était très difficile d'en entendre parler (et du côté "collectionnïte", je pourrais bientôt me vanter d'avoir vu tous les Batman - oui je sais tout le monde l'a fait ou presque mais nous avons les victoires que nous pouvons bien avoir hein), il y aurait ce fameux discours aux relents fascistes en sous-texte.
Il est bien là et bien présent. En soi, ça ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c'est que j'entends souvent le mot "anarchie", mais le chaos, que l'on voit dans le film, n'a rien à voir avec l'anarchie.
Deuzio.
...
Je..
:D
MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CE TRAITEMENT DE MEEEEEEEEERDDEEEEEEEEEUUUUUUHH ??
Je ne sais pas si c'est volontaire ou franchement voulu par le réalisateur. Je ne peux pas imaginer qu'un type soit-disant intelligent ait pu se planter de façon aussi inimaginable dans le traitement d'une thématique comme celle-ci. Ok mec, tu n'aimes pas l'anarchie, la différence, l'alternative, la démocratie mais comment tu peux te prétendre intelligent avec un discours aussi raz-des-pâquerettes, résumant... Mais résumant quoi ? Qu'as-tu créé comme entité pour l'opposer à Batman ?
Tout ce bazar est un gloubi goulba incompréhensible, résumant les révolutionnaires à des soûlards, gueulards et violeurs, dont la seule vision se résume à laisser la ville "livrée à elle-même". Dont la "loi" (forcément arbitraire et sans échappatoire) est portée par un "tribunal du peuple" caricatural géré par un benêt à lunettes qui arrive à cabotiner alors qu'il reste tout le temps derrière son pupitre.
C'est ça la vision de la révolution par l'auteur autoproclamé des "bollocks busters intelligents" ??
C'est dur d'écrire un script, hein Nunuche ?
Allez, tu pourrais peut-être te rattraper sur la réal. Oui, la réal, tu sais le truc pour matérialiser les idées.
La Direction artistique est affreuse, cela n'a rien d'objectif, et est plutôt cohérente même si j'en suis définitivement pas fan. Les véhicules sont très "américanisés", entendez par là qu'ils sont gros, manquent de finesse et sont moches. Pour ce qui est des cadres, de la mise en forme, quatre -vingt quinze pour cent des plans sont des "travellings". Ah Nulan, je comprends pour quelle raison la révolution te fait peur, c'est que l'uniformisation est quand même beaucoup plus confortable hein. La profondeur de champ est inexistante, mais ça... Je ne suis même pas sûr qu'il sait ce que "focale" veut dire.
Nous voyons à peu près ce qui se passe... Mais vraiment à peu près, régulièrement le monteur fait des "sauts", plus ou moins courts. Du coup, nous voyons le début de l'action, pouf ça coupe, et la fin. La lumière est pauvre (Jour/nuit), le jeu des acteurs tient moyennement la route, ça cabotine de temps en temps, ça cachetonne aussi... Mais rien ne dépasse, ni ne transcende ce qui a déjà été vu.
J'admets volontiers qu'il vaudrait peut-être un point de plus (je ne sais pas pourquoi d'ailleurs - pour saluer le fanatisme autour des Batman de Christopheeeeeeeeeeeeeer peut-être), mais sinon, à ce niveau là, il n'y a rien à sauver, et personnellement quand je vais voir un film, je ne m'intéresse pas qu'à seulement deux ou trois minutes à peu près potables. Et encore.
Parmi les petites bizarreries, Je n'ai rien vu de choquant dans la mort de Marion Cotillard. Ca me surprend moi-même. Et puis la baston de fin, pour ce qu'on n'en voit, ce n'est pas trop dégueulasse.. Hum.. Bon, Batman reste Batman, et rien que ça ça lui évite le Potager. Mais ce n'est pas l'envie qui m'en manquait. On va dire qu'il y a quelques "plans" qui sauvent le film - sic, ma bonté me perdra - par exemple quand nous voyons des plans larges de la ville. L'ambiance est loupée (nous ne voyons aucune agitation alors que c'était censé être le bordel) et incohérent (aucune balafre alors que des bombes sont censées avoir explosées par le dessous dans toute la ville) mais enfin, le comité touristique de la ville a trouvé un bon clipper pour s'occuper de sa promotion.
Et puis c'est le dernier du Mastre (non, il ne manque aucune lettre et il n'y a pas non plus de coquille). Nulan en a fini avec la mite... Euh le mythe.
ENFIN !
Et ça, ça n'a pas de prix.
