Après deux très bons premiers films, Christopher Nolan sort le dernier volet de la trilogie intitulé « The Dark Knight Rises ». Il est présenté, à sa sortie, comme le blockbuster de l’année 2012. Et le souci est peut être bien là… Voici le synopsis de « The Dark Knight Rises » :
« Batman a disparu pour protéger l'héritage d'Harvey Dent : un Gotham sans crime. Un terroriste masqué du nom de Bane le force à sortir de son exil. »
On ne peut ressentir qu’un sentiment de déception à la fin du visionnage de TDKR. Premièrement, on a ce sentiment de déception au niveau de la réalisation. La réalisation de Nolan n’est plus si limpide, si sombre, si intense que celle des deux premiers. Les scènes d’action sont filmées comme la plupart des blockbusters hollywoodiens avec ses moyens mais aussi avec ses nombreux défauts. Les nombreuses facilités nous laissent de marbre tant Christopher Nolan nous a habitué à mieux. Bâclé ? Oui certainement.
Et si on parlait du scénario ? Soit il y’a trop d’intrigues, soit le film ne dure pas assez longtemps. Mais les nombreux « twists » inutiles, l’introduction plutôt ratée de Catwoman, Bane, la relation entre Bruce et Alfred etc… On arrive à un stade où il y’a tellement de choses que les incohérences deviennent inévitables. Et si on met de côté les incohérences, il y’a encore une fois beaucoup de facilités. L’histoire de la bombe (d’ailleurs j’ai l’impression que les américains sont obsédés par la bombe atomique) et Bane qui ne la déclenche pas pour on ne sait quelle raison. Puis vient le moment où le personnage qui ne sert à rien se révèle être le méchant de l’histoire. En plus de ça, on a une belle apologie du capitalisme à la fin du film. Bref, très américain tout ça.
Et si on essayait de se rattacher aux dialogues ? Après tout, c’était aussi une des forces des deux premiers. Autant vous dire que c’est de la pure auto-caricature. La psychologie de Bruce Wayne devient de plus en plus pathétique. Le scénariste a certainement pensé que si on mettait des mots comme « chair » ou « âme » toutes les trois lignes, ça camouflerait un manque d’idées et que le spectateur se dirait « Quel dialogue profond ». Non, ça ne prend pas.
Ce qui sauve un peu le film ? Les acteurs. Même si Batman est moins intéressant, même si Catwoman est introduit de manière très négligée, ça reste des bons acteurs. Je serais réservé pour Tom Hardy qui interprète Bane. Ce méchant ne m’a pas vraiment impressionné et si l’on compare au Joker de « The Dark Knight », on est très loin du compte niveau charisme. Et puis autre point noir, la mort stupide de Marion Cotillard (oh mon dieu cette mort nanardesque). Ce qui sauve aussi le film est qu’il n’y a pas vraiment de temps morts. On ne s’ennuie pas même si le film est bourré de défauts. Heureusement d’ailleurs.
Pour conclure, « The Dark Knight Rises » est une réelle déception qui conclut une trilogie qui partait franchement bien. Sans être une honte, ce film rentre dans le rang du blockbuster rentable mais imparfait.