Adapté du roman Sombre Vallée de Thomas Willman, le film d'Andreas Prochaska se présente comme une sorte de western dont la principale originalité tient à sa géographie : loin des fleuves Missouri ou Colorado, loin des Appalaches ou des contrée austères du Montana, l'histoire se déroule dans une vallée reculée des Alpes autrichiennes à la fin du 19ème siècle ! Et ce décor naturel devient une composante à la fois esthétique - de beaux paysages - et narrative - l'hiver transforme la vallée en huis clos.
Autre caractéristique de cet "eastern" bavarois, la dimension fantastique qui entoure l'arrivée de l'étranger dans la vallée. Une atmosphère qui n'est pas sans rappeler le Pale Rider d'Eastwood, à la différence que l'on sait quand même deux trois choses de cet étranger-ci : il vient d'Amérique et il exerce un métier intrigant : il est photographe (apport d'ailleurs très intéressant par rapport au roman dans lequel Greider est peintre).
Pour ce qui est du scénario, une fois le mystère désépaissi, le suspense va essentiellement résider dans la manière dont les quatre derniers frangins et leur père vont payer la vengeance du dark lonesome cowboy, l'agneau du tout début s'étant métamorphosé en loup impitoyable.
A découvrir
Personnages / Interprétation : 8/10
Scénario / histoire : 7/10
Mise en scène / réalisation : 7/10
7.5 / 10