Ne jamais croiser les effluves.
On avait eu un teaser pas très jojo, puis un trailer qui enfonçait le clou avec des CGI dégueulasses, mais le summum du ringard a été atteint avec cette affiche Française qui voulait probablement être cool mais nous rappelle surtout celles des craignos monsters des années 40. Cela dit, il peut arriver que des trailers pourris cachent de bons films, mais ici c'est l'inverse, aucune surprise, c'est totalement mauvais, complètement crétin, mal filmé, sans tension, dénué de tout développement des personnages, et l'ennui est pesant à un point que finalement on regretterait presque d'avoir autant craché sur Green Lantern qui est ici battu haut la main tant le niveau de nanardise dépasse l'entendement.
Pour une fois l'invasion Alien se passe à Moscou, et pas dans une métropole Américaine, mais comme le hasard n'existe pas, les seuls survivants viennent du pays de la malbouffe, parce que si ça avait été des Russes on aurait rien compris au film. Et puis même si l'arme fatale du film qui permettra de contrer les Aliens est inventée par un popof, ça sera le leader de notre team de Yankees qui s'en servira (un homme d'affaire, rappelons-le) et ira même jusqu'à diriger les Spetsnaz locaux, du pur n'importe quoi.
Bref, The Darkest Hour n'est pas vraiment une déception, car sa bande-annonce et son synopsis annonçaient la couleur. En revanche on aurait pu en attendre un minimum du concept de peur invisible (qui avait été utilisé dans le jeu Enemy Zero, jeu culte sorti sur PSX/Saturn), mais Chris Gorak, le réalisateur, est tellement impotent qu'aucune de ses scènes n'atteint son but, que ça soit lors des tentatives d'angoisse ou lors des brèves scènes d'action (hormis l'arrivée des Aliens et un petit rodéo en autobus vers la fin, il ne se passe rien).
Finalement, la seule chose que l'on en retiendra sera la sonnerie de téléphone de Crank, placée à un moment où nos héros se feront repérer à cause d'elle; autant dire que la consolation est très maigre, et payer une place de ciné pour sourire en entendant une sonnerie de mobile c'est quand même un peu excessif.
Pour conclure, si vous aimez les films moribonds resservant une mixture dégueulasse de Predator et de L'empire des ombres, foncez. Dans le cas contraire faites l'inverse des protagonistes de la pellicule, fuyez la pénombre des salles obscures et faites quelque chose de plus constructif, comme torcher le cul d'un lama ou vous verser de l'acide dans les yeux, activités bien plus agréables que regarder cette immondice qui ne vaut même pas un mockbuster The Asylum.
Mention spéciale pour le film tout entier, premier gros navet d'une année qui nous rappellera à quel point le mois de janvier est toujours le plus mauvais.