Le général Bwakjtilah, commandant suprême de l'armée d'invasion des planètes à ressources rares entre dans le poste de pilotage. Son fidèle second, le scientifique John Glyüff, le seconde.
Bwakjtilah :
Où en sommes nous ?
Glyüff :
La planète est en vue, géneral. Elle regorge de cuivre, de zinc et de nickel.
Bwakjtilah :
Nickel !
Glyüff :
Seul problème, elle est un peu riquiqui, et...
Bwakjtilah :
Oui ?
Glyüff :
...Habitée.
Bwakjtilah :
Des autochtones, mmh ?
Glyüff :
Oui, et ils ont pas l'air commode. Même entre eux ils se mettent la misère.
Bwakjtilah :
Qu'à cela ne tienne. Envoyons nos troupes d'attaque. Dotez les de nos nouvelles armures invisibles à fouets lumineux.
Glyüff :
Elles ne sont pas encore prêtes, général... La vision périphérique est catastrophique et on ne peut pas voir à travers le verre et les châssis de véhicules motorisés à haute-consommation. De plus en cas de pépin, elle ne tombe pas en panne : elle EXPLOSE !
Bwakjtilah :
Bah... Qui pense à se cacher derrière du verre ?
Glyüff :
C'est vrai.
Bwakjtilah :
On fait comme on a dit, lancez l'invasion.
Glyüff :
Me vient une autre suggestion, général.
Bwakjtilah :
Je vous écoute. Vous savez, vous avez toujours mes antennes.
Glyüff :
Pourquoi s'évertuer à attaquer des planètes habitées ? On trouve cinquante fois plus de métaux dans les planètes inhabitables.
Bwakjtilah :
Je vois ce que vous voulez dire, mais que voulez-vous... Mon goût pour le sensationnel me perdra ! Et puis c'est l'occasion de s'entrainer, et qui sait... Peut être d'en tirer une bonne leçon.
Glyüff :
Comme quoi ?
Bwakjtilah :
Je sais pas, moi... "A quoi bon vivre si c'est pour mourir ?" par exemple...
Glyüff :
Général Bwakjtilah, vous êtes un poète.