Certains l'aiment froid

Bonjour.

"La nuit des morts-vivants", vous aimez ? Un "monument"... aux morts, en quelque sorte. Mais qui n'exigeait peut-être pas un remake.

Ça faisait un moment que je tombais sur ce "The Dead don't die". Depuis des jours et des mois. Vraiment, les morts-vivants, ce n'est pas ce que je préfère dans la vie. Et puis voilà, pressé, distrait, on tombe dedans : j'avais pas vu. C'est en cours de séance que, l'humour, l'évidence, m'ont sorti des ténèbres : je voyais du Jarmusch ! Tomber dans du Jarmusch, on peut tomber bien plus mal. Beaucoup plus bas.

Bonus : d'entrée, une embrochée d'acteurs de premier plan : Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, ... De quoi amortir le déplacement.

Mais, tout doucement le matin, pas trop vite le soir, on connaît cette musique-là. Celle des morts-vivants, justement. Agaçant, hein ? Le tout à la sauce Jarmusch déglacée au gros rouge moralisateur : bande d'humanité tant affairée, bande de zombies , "vestiges des hommes matérialistes. Je pense qu'ils ont toujours été des zombies. Des fantômes... Misères sans nom des innombrables mortels... Je suppose que tous ces fantômes ont perdu leurs foutues âmes. Ils les ont troquées, vendues contre de l'or ou n'importe quoi : nouveau pickup, électroménager, pantalons, Nintendo Gameboys, toute cette camelote. Avides d'en avoir toujours plus. Les voilà qui s'écroulent." Ainsi parlait Bob l'Ermite.

Ou bien était-ce Jim Jarmusch, l'Indien des bois ?

Ne prenez aucun risque : voyez "The Dead don't die". L'humour ? Certains l'aiment froid.