Les deux réalisateurs Alexandre Bastillo et Juien Maury étaient tellement excités par leur concept qu'ils en ont oublié de faire un film.
Le scénario peine à se lancer et enchaîne les poncifs du film d'horreur dans sa première partie : le jeune couple se cachant des choses, la ville déserte, le vieux du coin à qui il ne faut pas faire confiance et les jump scare putassiers.
La deuxième partie est une insupportable compilation de scènes grotesques et affligeantes
rappelant les pires vidéos youtube dont les réalisateurs ne se cachent pas de s'être inspiré.
Pendant que je noie mon chagrin dans mon paquet de M&M's, les deux protagonistes jouent à 1, 2, 3 soleil avec deux fantômes bourgeois satanistes.
Très franchement je dis "fantômes", mais imaginez plutôt deux pauvres acteurs rondelets essayant de retenir les bulles s'échappant de leur bouche en tendant les bras mollement dans une piscine chlorée en pensant au futur menu de la cantine.
La réalisation et surtout les scènes de tension sont filmées avec la dextérité d'un enfant aveugle épileptique à qui ont aurait donné un caméscope trop lourd pour lui.
J'aurais aimé que ce film soit une sympathique série B. Comment pouvait-on se planter avec une tel concept ? En sortant de la salle, je repense à cette magnifique affiche, cette image impactante qui n'existe pas dans le film mais qui continuera de stimuler mon imagination.