Juillet 2021, fête du cinéma, ma copine et moi-même décidons de renouer ardemment avec les salles obscures en enchainant les films. A la sortie du visionnage de The Deep House j'ai béni le tarif à 4€.
Je préfère être clair tout de suite : le concept est très bon. Je n'ai pas le moindre souvenir d'un autre film se basant sur le même concept (bon après j’y connais pas grand-chose j’avoue, pas taper). L'association de la claustrophobie et de la thalassophobie est quasi naturelle et relativement logique. Ces deux peurs étant assez fréquentes dans la population générale, la proposition était donc franchement alléchante sur le papier surtout saupoudré d’une touche d’urbex pour lier le tout.
Sauf que non. Le résultat est décevant. Décevant dans son écriture et dans sa mise en scène.
Les personnages sont archétypaux au possible : le cliché du petit-ami insupportable tant par ses décisions que par son humour (c’est clairement le même personnage que Micah dans le premier Paranormal Activity là je rêve pas ?), le vieux creep qui au final est lié au récit d’une manière plus que forcée et une personnage principale juste fade.
Le scénario, quant à lui, consiste juste en un exposé final anecdotique amené avec une délicatesse telle qu’il me ferait presque oublier l’échec de l’utilisation du fan footage, qui jongle entre 3 caméras (2 GoPro et un drone 4K aquatique [bordel rendez-vous compte]) et une dernière extradiégétique, le tout donnant naissance à un hybride fumeux de métrage trouvé à la sauce urbex artisanale et un cadrage ultra cinématographique.
Ah et le poisson sortant de la fenêtre demeure la plus grosse flippe du film, voilà.
Pour finir, je pense que The Deep House aurait plus profité du fait d’être un court métrage : moins de longueur, moins de scénario inutile et la possibilité de se focaliser sur la peur de l’eau et de l’impossibilité de fuite, à la manière de la scène finale du film qui constitue à mon sens un de ses points forts.