Gouffres et fosses, c’est là qu’ils se terrent. Dans les entrailles féminines du trauma se réveille la noirceur de nos peurs les plus archaïques.
Aventure, suspense et horreur : The Descent prend aux tripes jusqu’au dernier plan. Ancré sur l’histoire d’un traumatisme, l’imaginaire de l’espace souterrain va susciter des angoisses et des peurs archaïques (le noir, le vide, l’inconnu) La passion de la spéléologie et l’amitié réunissent six jeunes femmes à explorer un gouffre. Plus elles s'enfoncent dans les entrailles de la terre, plus elles affrontent leurs propres fragilités, leurs propres démons. Scènes de passages de galeries étroites, d’éboulements et de franchissement de faille, scène de blessures, apparitions fantomatiques ...Le film tourne à l’horreur ! Un monde de noirceur absolue et d’épouvante se révélera avec le surgissement de créatures hybrides et monstrueuses, convoquant la symbolique orale du cannibalisme. En effet, les images du monde des profondeurs s’accordent avec le refoulé et ses pulsions tapis dans notre inconscient collectif : la sécurité/l’angoisse, la lumière/l’obscurité, la vie/la mort. Dans le film, pour ces six femmes, l’odyssée prend l’allure d’un tragique voyage initiatique. Fosses, gouffres souterrains et crevasses putrides renvoient aux représentations des Enfers. Un voyage du Styx difficile et éprouvant. Mortifère. Confrontées à l’enfermement dans un espace clos, à l’absence de repères dans un espace labyrinthique, les personnages féminins rencontrent autant la bravoure face au danger, se transforment en machines à tuer, que la culpabilité et l’horreur pure, ainsi que l’impossibilité de les surmonter.