Tremblez, citoyennes ou citoyens européens, car le terrible Dictateur Aladeen arrive dans les salles de cinéma depuis le 20 Juin, et il n'est pas content ! Le film comédie sera-t-il à la hauteur des espérances que les spectateurs se faisaient en visionnant la bande-annonce ? Doutons un peu...
Réalisé par Larry Charles (Larry, Brüno, Religolo), le film s'annonçait comme prometteur avec un tel nom dans l'équipe de réalisation. Mêlant la satire à la comédie, le titre nous plonge dans la peau du dictateur Aladeen qui va vite voir son égo usurpé et sa vie bouleversée. Sans trop vous en dévoiler sur le scénario du film (qui entre nous est quasi-inexistant), le personnage aux attraits de l'archétype du dictateur beauf et égoïste est convié à une réunion Européenne aux Etats-Unis pour discuter du cas du pays qu'il tyrannise depuis ses sept ans. Malheureusement piégé par l'un de ses nombreux ennemis, Aladeen se fait kidnapper secrètement tout en se faisant couper sa barbe sacrée, lui ôtant alors son identité. Usurpé somme toute, l'homme va devoir retrouver son honneur, remonter au pouvoir, mais pour cela, il faudra élaborer un plan en se faisant passer pour un simple citoyen immigré.
Dans tout cela, est-ce que le scénario tient la route ? Eh bien oui et non, car celui-ci est quasiment inexistant et part même dans tous les sens. Le personnage va se fourrer dans des situations inutiles à la suite de la trame, plongeant alors le film dans de nombreuses incohérences. La comédie en elle-même est très vite gâchée par une réévaluation de la version Française, en supprimant de nombreux éléments de la bande-annonce qui pouvaient être drôles et réussis. Quant au reste, ce ne sont que des parcelles inutiles bourrées d'humour gras et lourd.
Niveau performance des acteurs, c'est sûrement l'une des seules qualités du film. Cependant, pas d'étonnement car des acteurs bien connus du grand public comme John C. Reilly, Ben Kingsley ou encore Anna Farris font parti du casting. Enfin, Sacha Baron Cohen qui a joué dans d'autres titres de Larry Charles incarne un personnage bougrement irréaliste, le plongeant alors dans une performance moins convaincante.
En outre, si Larry Charles tente un pari risqué, il n'en ressort évidemment pas indemne. Prenant alors une toute autre forme, The Dictator est un nouveau lancé de la part du réalisateur qui balaye la majorité des clefs qui faisaient le succès de ses anciens films. Alliant humour gras, démesuré, corrosif, la version française n'est pas la version conseillée, car elle supprime de nombreuses scènes qui auraient pu facilement être cultes – et cela tâche énormément sur la qualité du film.