Sacha "Kadhafi Nyýazow etc..." Cohen
La limite du délire mégalomaniaque, extravagant et criminel des dictateurs est qu'il n'y en a absolument aucune. Donc du pain béni pour Sacha Baron Cohen qui n'a pas à trop forcer le trait de son personnage qui s'inspire de Kadhafi, de Saparmyrat Nyýazow et de quelques autres de ces charmants messieurs.
Les gags tournant directement autour du dictateur quand il est dictateur (c'est-à-dire ceux du début surtout !!!) sont de loin les meilleurs et les plus drôles ; en outre le discours où sans le savoir et avec justesse notre personnage dénonce les très grandes limites de l'autoproclamée "plus grande démocratie du monde" est très percutant.
Mais entre les deux, quand le dictateur n'est plus dictateur il faut bien dire que l'intrigue est assez cousue de fil blanc et peu intéressante ; de plus les personnages secondaires, Cohen étant ironiquement aussi imposant que le rôle qu'il interprète, peinent sérieusement à exister à l'instar de l'oncle qui veut être "calife à la place du calife" joué par Ben Kingsley qui est trop sous-exploité alors qu'il aurait pu être un très bon vivier de gags.
Bon ben c'est pas tout ça, je vais aller tirer ma condamnation à 9999 ans de prison que cette critique m'a apportée.