Faux départ
Je fais partie des fans de Adam Sandler. Certes ses toutes dernières productions sont un peu moins bonnes, mais ça reste quand même du bon délire. M'enfin je suis déçu de celui-ci. Avec son western,...
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le 18 sept. 2016
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Citer Adam Sandler à une pléthore de spectateurs français lambdas, c'est un peu comme leur demander " Ou est Charlie ? ", sans qu'aucun d'entre eux n'ait la foutue volonté de chercher une seule seconde le dit popotin du lascar dans sa BD, et ce même si tu leurs offrais à tous sa collection complète.
Dire donc que par chez nous le gars est inconnu - ou presque - au bataillon, est un doux euphémisme.
En même temps comment se la jouer surpris devant un peuple qui se paluche allégrement sur du Kev Adams et autres Dany Boon, en prétendant qu'ils incarnent les Vraies valeurs de l'humour à la française qui a tout pour nous rendre fier.
Moi perso tout ça, c'est loin d'être ma came et pour être poli je dirais tout simplement que cela me colle des plaques de boutons plus qu'autre chose.
Chacun ses faiblesses de petites natures quand on est cinéphiles - si on peut dire, hein.
Biberonné durant toute ma plus tendre enfance à l'humour décadent du Saturday Night Live - SNL pour les intimes -, j'ai été façonné en tant que cinéphile par le comique made in America, le Vrai, que je n'aurais aucun mal a proclamé comme le Best in The World, si la frayeur d'une potentielle révolte des lecteurs de cette critique - loin d'être tous pro-péloches d'humour US j'en suis sur -, ne me faisait pas un chouïa frémir.
Fer de lance du SNL durant les années 90, Adam Sandler c'est une trentaine de péloches sur vingt piges - la majeure partie des immanquables de la drôlerie conne et trash -, dont pile poil la moitié ont dépassés la barre symbolique des 100 millions de billets vert au box-office.
Qu'on se le dise dans le genre comédie y'a pas à tortiller du cul, personne n'est plus triomphant que lui dans le business.
Une vraie institution outre-Atlantique à la fois adulée des fans et cible favorite - souvent à tort - de la critique (excepté pour son récent et affreux Jack & Julie), qui s'est pourtant bâtie sur un sacré enchainement d'idées originales, et franchisé une seule et unique fois avec Copain pour Toujours 2, en 2013.
Après le délirant - et très réussi - The Ridiculous 6 cet hiver, premier film des quatre films de son juteux partenariat d'avec Netflix, le voilà de retour avec The Do-Over, comédie d'action (là ou The Ridiculous était un western comique) pour lequel l'acteur retrouve Steven Brill - réalisateur sur Little Nicky et Les Aventures de Mister Deeds - et sa fratrie d'habituée (David Spade, Nick Swardson, Luiz Guzman et Sean Astin).
Ambitieux sur le papier, le film suit l'histoire du pauvre Charlie, un quarantenaire pas heureux dans sa vie qui se rend à une réunion d’anciens élèves où il retrouve Max, son meilleur ami du lycée.
L’occasion pour lui de faire le bilan d’une vie de déceptions.
Marié à une femme qui le trompe ouvertement, directeur d’une banque minable, rien ne lui permet de se lever le matin avec le sourire.
C’est alors que Max décide de mettre en scène leur mort à tous les deux, et de prendre de fausses identités, pour leur permettre de tout recommencer à zéro; et c’est là que les vrais problèmes commencent...
Pur Sandler movie comme on les aime, véritable cocon d'irrévérence et de tendresse si réconfortant pour tous les amoureux du cinéma du bonhomme, The Do-Over, dominé de bout en bout par son acteur vedette (Spade est tout aussi convaincant), est un sommet d'humour pipi-caca-prout prout à la potacherie totalement assumée, un pur plaisir coupable gras et hilarant qui n'a que pour seul prétention que de vous faire délirer pendant près de deux heures.
Porté par un pitch hautement simpliste - comme toute bonne comédie de la filmo du Adam -, déroulant un nombre incalculable de gags qui font souvent mouche (malgré sa longueur évidente, tout comme son précédent long) tout autant qu'une morale aussi sincère que naïve, The Do-Over est une belle réussite dans son genre, et l'un des meilleurs Adam Sandler de ces dernières années.
Longue vie au roi Sandler et à sa bande de fous talentueux, tant qu'ils conserveront leur liberté de ton, l'humour potache et touchant aura de beaux jours devant lui - et puisse t-il en avoir encore pendant des lustres.
Jonathan Chevrier
http://fuckingcinephiles.blogspot.com/2016/05/critique-do-over.html
Créée
le 30 mai 2016
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