Installée en Inde avec son mari antiquaire, l'infirmière de Prison Break ne se remet pas de la mort accidentelle de son fils. Du coup, elle se rend dans un temple décrépi au milieu de la forêt pour tenter d'entrer en contact avec lui, via un rituel précis. Ça foire, le gamin revient pour de bon du royaume des morts et décide de pourrir l'existence de sa pauvre mère, il est vrai un peu agaçante (et pas très bonne actrice).
La seule originalité du film est qu'il se déroule au pays de Ghandi. Une bonne idée largement sous-exploitée, à part lors de timides tentatives de souligner le côté oppressant de ce pays bruyant et surpeuplé (d'un point de vue occidental, hein). Ah et il y a aussi une secte de clodos cannibales made in India. Sinon, ça repompe copieusement quatre décennies d'horreur, de L'Exorciste à The Ring en passant par Chucky et tous les trucs de fantômes. Car The Door mange littéralement à tous les râteliers, changeant sans cesse les règles du jeu et conférant à son revenant toutes sortes de pouvoirs : télékinésie, hallucinations visuelles et auditives, possession et j'en passe.
Question mise en scène, que de classique : vues subjectives, cadrages pseudo-anxiogènes et, forcément, des "jump scares" soigneusement espacés pour éviter de s'endormir. À défaut de flippe, on notera des effets spéciaux soignés (peu de gore en revanche), un mystérieux tigre en peluche (OMG ce regard !) et quelques passages efficaces comme le flash-back du fameux accident. La conclusion est à l'image du reste et de la majorité des productions horrifiques actuelles : prévisible et convenue. La "porte" qui donne son nom au film ne sert finalement pas à grand-chose... Alors non, le producteur Alexandre Aja (Haute Tension, La colline a des yeux) ne s'est vraiment pas foulé.
Merci quand même à Sens Critique pour l'invitation accompagnée d'une session réalité virtuelle dans l'univers du film. Anecdotique mais toujours sympathique !