Ca castagne sec !
Je ne vous reparlerais pas de mon amour pour ces séries B badass de Hong Kong, plus particulièrement du sous genre Girls with Guns, je l’ai déjà fait à maintes reprises sur HKMania, puis sur...
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le 30 mai 2021
Je ne vous reparlerais pas de mon amour pour ces séries B badass de Hong Kong, plus particulièrement du sous genre Girls with Guns, je l’ai déjà fait à maintes reprises sur HKMania, puis sur DarkSideReviews. Pour l’amateur du genre, c’est vrai qu’il est parfois difficile de se procurer certaines de ces bobines qui ne sont que rarement sorties du territoire de Hong Kong. Bien entendu, il existe des DVD en import, parfois juste des VCD ou des LD de qualité douteuse, mais les phobiques de la langue de Shakespeare n’ont d’autres choix que d’aller taper dans du fansub pas toujours bien traduit. Heureusement, l’éditeur Spectrum est là et a décidé de déterrer tout un pan du cinéma de Hong Kong que le grand public ne connait pas et de nous le proposer en Bluray. C’est ainsi que sont arrivés dans nos étals des petites bobines telles que les deux Angel Terminators, Devil Hunters, ou encore The Dragon Fighter qui nous intéresse ici.
S’il y a bien un réalisateur qui a œuvré dans le genre, c’est bien Tony Liu, aussi connu sous le nom de Wong Chun-Yeung. Killer Angels (1989), Devil Hunters (1989), Fire Phoenix (1990), Dreaming the Reality (1991), Mission of Justice (1992), The Mighty Gambler (1992), Angel Terminators 2 (1993), c’est lui. Il a clairement donné ses lettres de noblesse au genre avec certains de ses plus beaux représentants. Avec The Dragon Fighter, on reste dans le même principe, à savoir une bobine avec un scénario qui n’est qu’accessoire mais qui va lui permettre d’aligner une énorme quantité de combats, gunfights et autres moments de bravoure. Tony Liu ne s’emmerde pas avec son scénario donc, car ce n’est pas ce qui l’intéresse. On est dans du bon gros cliché, avec une fois de plus la Police corrompue, un grand baron de la drogue à faire tomber, des hommes de main de partout, des personnages qui ne sont pas qui ils sont réellement, de la vengeance, des triades, … L’enchainement des scènes manque d’ailleurs de fluidité, l’ensemble étant parfois assez décousu, mais comme l’histoire tient sur une feuille de papier à cigarette, ce n’est pas problématique pour la suivre. Les personnages ne sont jamais développés (chose rare dans ce genre de film), mais qu’importe, parce que The Dragon Fighter va aligner un casting de fou furieux. Les amateurs de films polars HK seront aux anges avec une brochette de seconds couteaux qui vont s’en donner à cœur joie dans la castagne, qu’ils soient artistes martiaux (Sibelle Hu, Michiko Nishiwaki, …) ou pas (Alex Man, Alex Fong, Francis Ng). Le bodycount du film sera d’ailleurs très élevé, les morts se comptent par paquets de 12, car The Dragon Fighter se caractérise par un rythme enragé et ce du début à la fin.
D’entrée de jeu le film pose le décor avec un gunfight, puis un deuxième, un troisième, et ça va s’enchainer comme ça 1h30 durant. Gunfights, courses poursuites, explosions, infiltrations, combats, cascades, ces scènes sont courtes mais extrêmement nombreuses et percutantes. C’est ultra généreux en action, avec peu ou pas de temps morts, et bien que l’ensemble fasse parfois un petit peu cheap (les préfabriqués pas solides pour un sou), ça envoie relativement du pâté. Pas de stylisation dans la mise en scène comme le faisait John Woo (malgré une référence à Chow Yun Fat, son manteau, ses grenades, dans A Better Tomorrow 2) ; aucune réflexion politique façon Ringo Lam ; point d’expérimentation « tsuiharkienne » à la caméra ; la mise en scène va à l’essentiel. Mais le spectateur friand de ce genre de spectacle en a clairement pour son argent et les chorégraphies de Chui Fat (Devil Huntes, Cheetah on Fire) font leur petit effet bien que Tony Liu ait cette manie parfois fâcheuse de toujours vouloir accélérer l’image, même lorsque les protagonistes sont juste en train de courir. Bien que l’amateur aura l’habitude de ce genre de procédé, le néophyte pourrait être surpris. L’ensemble est bourrin à souhait, n’hésite pas à verser dans le sadisme (le gosse écrasé gratuitement), même s’il n’oublie pas quelques touches d’humour, pas toujours réussies, via le personnage d’Alex Man en boulet qui cabotine un peu trop.
Dans la jungle des kung fu polars HK des années 80/90, The Dragon Fighter va se démarquer par son avalanche presque incessante de scènes d’action. Bien que le résultat n’en fasse pas réellement un film marquant, le divertissement est là avec en bonus un casting de folie.
Critique originale avec images et anecdotes : DarkSideReviews.com
Créée
le 30 mai 2021
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