Ayant traité d'un sous-Vendredi 13 dans ma dernière chronique vidéo, je tenais vraiment à poursuivre avec un sous-Freddy Krueger. Malheureusement, je me suis ennuyé devant un plagiat Indien des Griffes de la nuit, et devant Bad dreams, une semi-repompe des Griffes du cauchemar.
Je ne voyais pas trop vers quoi m’orienter, puis un de mes contacts sur SensCritique a commenté ma liste sur les divers films de sous-Freddy, me recommandant le visionnage de Dream demon. Ca n’était pas celui qui me tentait le plus, mais il désignait ce film comme "une perle injustement méconnue". A chaque fois que je lis ou entends un truc pareil pour un film de genre, je pense à la possibilité de retomber sur une pépite obscure comme Dellamorte Dellamore.
La moyenne sur IMDb et SC était pourtant loin de présager du bon, alors je ne savais pas du tout à quoi m’attendre.


Diana est sur le point d’épouser Oliver, héros de guerre et célébrité locale, ce qui lui vaut l’attention des rapaces de la presse, caricaturés avec lourdeur. L'héroïne est un jour sauvée d’une de ces altercations avec les journalistes par une jeune punk, qui débarque chez elle dans la foulée. Quel hasard, cette fille a appris récemment qu’elle était adoptée, et que ses vrais parents seraient morts dans cette même maison. Dès lors, elle se met à traîner chez Diana, comme si elles étaient amies depuis toujours.
Mais l’héroïne a ses propres soucis, puisque rien que la perspective du mariage l’angoisse, et elle fait de nombreux cauchemars en lien avec la cérémonie.
Elle s’interroge sur ces craintes qui ressurgissent dans son subconscient ; pourquoi perçoit-elle son mari comme une menace, dans ses rêves ?
On apprend que Diana est encore vierge, et qu’il se peut qu’elle appréhende la nuit de noce.
Je pensais que l’horreur ne serait qu’un prétexte pour une exploration un peu plus psychologique des personnages, mais finalement on délaisse un peu tout ça par la suite.


On ignore au début si l’on assiste à un rêve ou à la réalité, puisqu’on retrouve une ambiance un peu onirique dans les deux cas, avec cette photographie assez soignée. Par la suite, le rêve et le réel se mêlent, on dirait que ce qui se passe dans les rêves devient réel, ou alors influence la réalité… A moins que l’héroïne ne se croit éveillée alors qu’elle dort encore ?
Je ne peux qu’émettre des suppositions car ça n’est jamais clair.
Le scénario a du mal à relier les différentes intrigues entres elles, celle du mariage, du passé de la punk, et celle des évènements qui se sont déroulés dans la maison, et qui pourraient être responsables de l’influence néfaste qu’a la demeure sur les rêves de ses habitants. Encore une fois, ça n’est qu’une supposition, car rien ne l’indique explicitement, mais j’imagine que c’était l’intention des scénaristes.
La façon dont le monde réel et les rêves se répondent reste très confuse aussi.
Dans l’idée, c’est intéressant que les cauchemars prennent le dessus au point que l’héroïne ne parvienne plus à revenir à la réalité, mais Dream demon finit par ne plus consister qu’en une succession d’évènements sans queue ni tête, qu’on sait irréels.
De plus, on croirait que les cauchemars servent de prétexte pour balancer des images horrifiques random : Diana marche sur un énorme scarabée le temps d’un plan, comme ça ; c’est bizarre juste pour être bizarre. Certes les rêves ne sont pas rationnels, mais le réalisateur en profite pour faire ce qu’il veut, sans cohérence ni sens.
Et le problème de ces rêves qui n’en finissent plus, c’est qu’on trouve ça long, parce qu’ils ne parviennent pas à susciter de l’angoisse : puisqu’on se dit que tout depuis le début du film appartient peut-être au domaine des songes, on en vient à douter que les cauchemars aient vraiment un impact sur la réalité, donc l’impression de danger se dissipe. On en vient même à douter de l’existence de la punk, alors on ne se soucie pas de son sort.


La conclusion n’apporte pas plus de réponses, et même s’avère encore plus incompréhensible. Je doute que le scénario avait vraiment une cohérence pour ses auteurs, qui ont préféré multiplier les twists et les mindfucks plutôt que de chercher à faire sens.
Dream demon avait pourtant des idées intéressantes, il y a un petit peu de gore sympathique, et visuellement des éléments sont très réussis. Mais je n’y vois qu’un brouillon d’un film qui aurait pu être bien mieux.

Fry3000
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le 22 juin 2016

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Wykydtron IV

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