Echo
4.8
Echo

Film de Yam Laranas (2008)

The Echo, c'est le remake « Américain » de Sigaw, film Philippin qui connu une réception positive de la part du public. Américain entre guillemets, car le réalisateur original (Yam Laranas) a été repris pour s'occuper de cette adaptation, ce qui est toujours mieux que le refiler à des néophytes dénaturant l'œuvre comme c'est souvent le cas. Ceci étant dit, revenons-en à cette version, puisque c'est le sujet de cette chronique.
Partant d'une base simple d'ex taulard qui cherche à se réinsérer, il nous confronte à des problèmes créant une atmosphère sympathique. Ces bruits bizarres qui viennent des murs, ce voisin flic qui bat sa femme et sa fille, et évidemment le dilemme de cet homme, qui manque de crédibilité oblige et liberté conditionnelle, se retrouve tiraillé entre l'envie d'intervenir et celle de raser les murs afin de ne pas retourner en cabane. Un récit intéressant, des acteurs sympas, une mise en scène bien rodée et un immeuble rudement bien choisi font de cette production quelque chose de très appréciable, intriguant, et ce même si sa conclusion manque malgré tout cruellement d'originalité.

Bref, The Echo s'inscrit parmi les bons petits films d'angoisse, sans pour autant être inoubliable. Certains passages n'étaient pas forcément nécessaires, et d'ailleurs on le ressent immédiatement, ceux-ci ayant une direction brouillonne et semblant avoir été mis là pour apporter une touche de gore comme dans tout film Américain.
On notera l'apparition éclaire de Pruitt Taylor Vince, presque devenu une icône du paranormal (pour ceux qui ne le remettent pas, c'est le grand gros chauve qui a les yeux qui tremblent), et servant comme l'on s'y attend une scène dans la veine de celle dans Constantine, où il vivait ses derniers instants.
Pour conclure, si les histoires de spectres dans un immeuble angoissant vous attirent, ce long-métrage aura toutes les raisons de vous faire passer un bon moment. En revanche si c'est davantage la chute qui vous intéresse, celle-ci n'est guère des plus judicieuses, ce qui est regrettable en comparaison du reste.
Mention spéciale pour l'osmose photographie et immeuble, qui contribue pour beaucoup à décupler l'ambiance glauque de l'œuvre. Heureusement que cet aspect a été travaillé, car dans le cas contraire l'intérêt aurait été bien moindre.
SlashersHouse
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le 31 janv. 2012

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