En 2016, j’ai croisé la route de David Foster Wallace. D’abord en me baladant dans les allées de la librairie Shakespeare à Paris et en admirant le pavé Infinite Jest (1996) très joliment réédité, fourmillant de mots, de notes, de caractères. N’ayant pas assez d’argent de poche pour l’embarquer, je l’ai laissé là, me promettant de revenir un jour. À la maison, Wikipédia m’a appris que l’écrivain s’était suicidé en 2008, laissant derrière lui ce chef-d’œuvre culte d’un millier de pages, tout fraîchement traduit chez nous.
Un mois plus tard, lors d’un réveillon un peu sinistre, j’ai regardé The End of The Tour, de James Ponsoldt. Jesse Eisenberg y incarne un journaliste de Rolling Stone qui accompagne lors d’une tournée promo l’auteur incarné par l’étonnant Jason Segel (Sans Sarah rien ne va, How I Met Your Mother). Ca se passe en 96, sur la route, entre une chambre d’hôtel et une librairie miteuse, au rythme des confessions de l’auteur, de ses sautes d’humeur et de sa vision singulière du monde. C’est un huis-clos en mouvement, une pièce de théâtre animée par un dialogue existentialiste et touchant. Avec, pour achever de me convaincre, une bande-son où l’on retrouve le meilleur de la période, de Felt à Pavement. Fasciné pour de bon par le personnage, il allait falloir que je me plonge pour de bon dans son œuvre.
En 2017, je lirai David Foster Wallace. C’est ma seule résolution.