Pas terrible.
L'idée est bonne en fait, mais elle ne se révèle qu'à la fin, le reste étant un film de possession assez classique dans le déroulement mais avec tout de même quelques bonnes idées ici et là, comme le fait de dérouler une partie de l'action dans une prison pour femmes, ainsi que la contamination qui y a lieu. Les personnages ne sont pas inintéressants mais on sent que les auteurs auraient pu aller pus loin, tout comme dans certaines scènes. Le trauma du personnage principal par exemple frustre car on s'arrête à ces abus qu'on devine assez vite alors que l'auteur tourne autour du pot.
La mise en scène est inégale. Certaines ambiances sont très bien travaillées et l'on appréciera aussi le look des possédés, qui n'est pas sans rappeler celui d'une poupée (les yeux font penser à ces boutons cousus), de cela découle une certaine frayeur. Le découpage sent parfois le fauché, les CGI sont pas toujours top non plus, mais le réalisateur a l'intelligence d'exploiter l'obscurité pour cacher les imperfections , il opte aussi pour une animaiton volontairement saccadée qui n'est pas snas rappeler le stop motion (certains déplacements du Christ possédé m'ont fait penser aux squelettes de Jason et les Argonautes). Les acteurs sont pas extra, certains surjouent un peu, mais globalement ça passe.
Le film est accusé de transporter un message homophobe, anti-LGTB. Je n'ai pas trop compris pour quelle raison jusqu'à la toute fin où le prêtre explique clairement que Dieu pardonne à tout le monde sauf aux pêcheurs tels que... et il cite les homosexuels. Il faut savoir quà ce moment du film le personnage principal est possédé et que ce type d'intolérance est finalement plus l'affaire du mal que du bien... malgré ses défauts, il faut bien admettre que l'auteur dénonce de manière assez grossière et évidente les agissements hypocrites de l'église, qui justement annonce vouloir condamner les homo mais qui en même temps protège les prêtres pédophiles... Je ne comprendrai jamais les SJW qui prennent tout littéralement... c'est ainsi qu'on en vient à censurer des chansons ou des livres à cause d'un titre.
Bref, le scénario comporte de bonnes idées mais l'intrigue est mal ficelée et si le réalisateur parvient à créer des images marquantes il ne pavient pas à cacher le manque de budget ou d'inspiration pour d'autres scènes plus sobres.