... dit-il, la tête au bord de la cuvette.
"The Experiment" partait d'un concept plutôt chouette. 14 jours dans une 'fausse prison', où certains jouent le rôle des gardiens, d'autres ceux des prisonniers, avec une vilaine lumière rouge qui s'allume quand un gardien ne fait pas assez respecter l'ordre, et l'interdiction d'user de violence. Et forcément, ça dérape. Quand on ne peut être violent, que reste t'il ? Oui, parfaitement : l'humiliation, la violence psychologique, au moins aussi cinglante.
Le souci, c'est que ce film n'est absolument pas subtil. C'est (on s'en doutait à peine) une critique de la société, tout ça, des gens qui se laissent faire, de ceux qui se battent pour changer le monde, mais c'est fait avec si peu de subtilité que ça en devient gênant. Et c'est bâclé, je trouve, au niveau des tortures. Ça va trop vite, c'est mal fait, ça déconne. J'arrivais à prévoir qui allait faire quoi à qui, sans surprise. Qui dit "sans surprise" dit aussi "vite lassant". Je rêvais de quelque chose de franchement glauque, mais non. C'était un film de torture-porn grand public, en somme, avec le héros non-violent qui (fatalement) le devient. Topos. Pas drôle . Même si je dois avouer qu'à la fin, j'avais la hargne, la rage, que je griffais ma couette en rêvant de tuer des gens.
Mais il y avait Adrien Brody, tatoué, beau comme jamais, qui joue toujours aussi bien. Tu as le droit de m'épouser quand tu veux.