Masterclass!

Arrivant à un âge désormais respectable , Steven Spielberg se retourne vers son passé et nous offre avec "the fabelmans" un film que l'on pourrait aisément assimiler à un roman autobiographique.

En plongeant le spectateur dans l'Amérique de son enfance, celle des années 50/60, il nous raconte l'éclosion de sa vocation et de sa passion pour le cinéma dans un contexte familial et social ou se mêlent une multitudes de sentiments et la complexité qui forgent le destin d'un homme lors de sa construction.

En adoptant le parti pris d'un récit romancé teinté d'une certaine nostalgie, il dépeint à la fois une image d'Epinal de l'Amérique des années 50 à travers une photographie et des décors de toute beauté, et la transposition des grandes émotions de son enfance et de son adolescence par une narration cinématographique formidablement maitrisée qui emmènent le spectateur vers des grandes scènes et des climax qui sont de très grands moments de cinéma.

Techniquement , le film est une masterclass !

Tout y est parfait , de la réalisation au montage en passant par la photographie la musique et la direction des acteurs.

Spielberg y fait preuve d'une subtilité qu'il n'avait jamais autant mise en avant dans sa formidable filmographie.

En transformant un récit intime en un très beau moment de cinéma, "the fabelmans" , dans un registre qui lui est propre, s'inscrit dans la lignée des plus grands films de son auteur.