La seule chose que je savais de ce film, hormis son titre, c'était la présence de Rock Hudson. DU coup je me suis imaginé un polar où le méchant est un gros bonhomme et Hudson lui tire les oreilles comme il se doit... et bien non ! Hudson était jeune à l'époque (d'ailleurs il est moins sexy qu'à ses 40 ans), pas assez connu pour être le redresseur de torts, mais suffisamment beau gosse pour ne pas incarner la pire ordure de l'histoire. Et le gros bonhomme, c'est le gentil en fait !


L'intrigue se révèle vite assez pauvre. On passe d'indice à indice, de témoin à témoin, la piste se chemine tout doucement sans réelle surprise ; pire, sur la fin, les auteurs usent de quelques raccourcis plutôt grossiers. Pour contre-balancer à cela, il y a un travail intéressant sur les personnages, d'ailleurs, les auteurs n'hésitent pas à stopper l'intrigue pour laisser bavarder les personnages souvent à des fins comiques (ces digressions apportent beaucoup de fraîcheur à cette intrigue) ; en fait, ce procédé est un peu moderne, ça m'a fait penser au cinéma des frères Coen avec les personnages qui , au beau milieu d'un moment important, se mettent à parler de ce qu'ils ont mangé plus tôt dans la journée.


La mise en scène n'est pas déplaisante. Castle a déjà pas mal d'expérience (d'ailleurs sa présence m'a surpris, je ne l'attendais pas dans un polar ; il faut dire que je ne connais de lui que ses films d'horreur, et vu sa longue filmographie, il a bien dû s'attaquer à d'autres genres), il propose ici un travail rythmé avec des plans variés et des acteurs bien mis en valeur. Les décors sont faiblement exploités sauf peut-être pour la scène du meurtre qui ouvre le film, mais le reste n'est pas pour autant désagréable. Les acteurs sont bons, on appréciera surtout le gros acteur qui joue de son physique avec beaucoup d'autodérision. Enfin, il faut noter que Castle n'a pas employé de gimmick pour la sortie du film ; je suppose qu'il ne réservait ce traitement qu'aux films d'horreur ?


Bref, pas désagréable grâce à de bons acteurs et de bons personnages mais l'intrigue est hélas trop pauvre pour susciter un réel enthousiasme.

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 10 oct. 2016

Critique lue 285 fois

2 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 285 fois

2

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

120 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55