The Fir Trees Remain
The Fir Trees Remain

Téléfilm de Akira Inoue (1983)

Quatrième adaptation du roman Les Sapins demeurent de Shūgorō Yamamoto après le long-métrage de Kenji Misumi (Le Démon du château d'Aoba, 1962) et deux téléfilms diffusés respectivement en 1964 et 1970. Yamamoto est un auteur assez prolifique dont les nouvelles ont inspiré un certain nombre de réalisateurs : Barberousse, Dodes'kaden, Sanjuro portés à l'écran par le maître Kurosawa, Kill! de Kihachi Okamoto, Kenji Misumi, Kon Ichikawa, Masaki Kobayashi, Takashi Miike, pour ne citer que les plus célèbres. Malheureusement son œuvre nous est aujourd'hui mieux connue par ces adaptations cinématographiques que par les traductions littéraires assez rares en Occident (on ne trouve que Barberousse en français). Cet épisode fait partie d'un Jidaigeki Special du vendredi soir sur Fuji TV.


Ici l'intrigue est assez complexe et impose de devoir retenir une grande quantité de noms, ce qui n'aide pas forcément quand on sait que certains vont changer de camp au cours de la narration. Le jeune seigneur du clan Date (une famille très puissante qui a régné sur ce qui serait aujourd'hui la préfecture de Miyagi et y a installé sa capitale, Sendai) est contraint par un ordre supérieur de se cloître chez lui. La raison, une conduite inappropriée lors de sa récente visite dans la capitale, Edo. En coulisses on soupçonne un complot mené par Sakai Tadakiyo, le plus proche conseiller du shogun Tokugawa, un haut fonctionnaire notoirement corrompu qui a un intérêt personnel dans les affaires du clan Date et l'administration de son immense fortune. L'incident est réel, et est plutôt bien documenté même en français.


Un vassal fidèle au seigneur Date, Harada Kai, interprété par Tatsuya Nakadai va alors tout mettre en œuvre pour sauver l'avenir de la famille, jusqu'à sacrifier sa propre vie. Dans la tradition de ces nombreux actes de loyauté ultime propres au cinéma historique japonais, ici la popularité de l'épisode tient à ce que, comme dans les 47 ronins, l'histoire repose sur un fait historique d'une part, et d'autre part parce que le sapin mentionné dans le film est toujours debout et est un monument très visité du parc de l'ancien château de Funaoka. Finalement, l'arbre aura survécu au clan qu'il symbolisait.

Yushima
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ma (modeste) contribution à Sens Critique

Créée

le 14 août 2023

Critique lue 40 fois

Yushima

Écrit par

Critique lue 40 fois

Du même critique

The Legend & Butterfly
Yushima
4

3h moins 12 pour Kyoto

Oda Nobunaga (1534-1582) est une figure centrale de l'histoire du Japon, le premier au cours de la période mouvementée du XVIe siècle à entreprendre l'unification du pays et s'emparer de la capitale,...

le 25 févr. 2024

3 j'aime

8

Ne coupez pas !
Yushima
4

Je me suis fait avoir

89 critiques avant la mienne, toutes unanimement élogieuses quand elles ne sont pas carrément dithyrambiques -- 10/10 non faut pas déconner ! M'étant laissé guider par les bonnes notes recueillies...

le 12 août 2023

3 j'aime

Hokuriku Proxy War
Yushima
8

Fukasaku termine un cycle

Voulu à l'origine comme un nouvel épisode de la série Nouveau combat sans code d'honneur, Fukasaku et Kōji Takada (l'auteur de trois des huit volets de la série) devront revoir leur scénario après...

le 14 mai 2023

3 j'aime

6