Mangkuk penuh kaldu (ouais, genre je parle indonésien)

Avec Pintu Terlarang, je peux désormais me vanter d'avoir vu un film d'horreur indonésien. Une qualité indispensable pour me la péter lors de mon prochain dîner mondain. D'autant plus que Pintu Terlarang est un très bon film. Un surprise pour moi, car je ne vous cacherais pas que l'association du mot "horreur" avec un pays comme l"Indonésie m'évoquait plus une grosse série Z fauchée plagiant allègrement un quelconque succès américain.

Pourtant la première demi-heure de film m'a conforté dans l'idée que j'aurais peut-être mieux fait de regarder un film un peu plus mainstream. La première partie du film ressemble à un téléfilm érotique de la TNT. Une image clean, une absence de style et des personnages qui ont la particularité d'être aussi beaux et riches que vides et superficiels. Je commençais à m'endormir lorsque le personnage principal découvre dans sa propre maison une porte rouge vif que sa femme lui interdit formellement d'ouvrir. Un événement qui m'a soudainement sortit de ma torpeur. Qu'y a t-il derrière cette porte ? On ne le saura qu'à la fin dans un twist final qui m'a laissé bouche bée. Mais cette étrange variation asiatique du conte de Barbe Bleue n'est pas le seul mystère que comporte ce film. Le film que je qualifiais alors de "chiant" est devenu soudainement passionnant avec l'arrivé de cette étrange organisation permettant à quelques privilégié de visionner des programmes de télévision pour le moins particuliers. Je préfère ne pas en dire plus. Les séquences qui en découlent m'ont aussitôt fait penser à du David Lynch. Il y a cette même ambiance irréel et désagréablement oppressante. Le film qui jusqu'ici était plutôt faiblard en terme de mise en scène est soudainement devenu incroyablement maîtrisé et le restera jusqu'à la fin qui nous réservera un lot de surprises impressionnantes.

Pintu Terlarang est un film étrange. Tantôt mauvais, tantôt grandiose. Je préfère me concentrer sur la seconde moitié du film, nettement supérieur à la première et garder un bon souvenir de mon premier film d'horreur indonésien.