Si ce sont toujours les vainqueurs qui racontent l’histoire, dans ce film commémoratif (60e anniversaire de la République populaire de Chine) le PCC ne semble pas garder rancune à Chiang Kai-Shek qui, pendant la guerre du Japon contre la Chine, a mené en priorité la lutte contre les communistes.
Chiang Kai-shek et son fils Chiang Ching-Kuo sont présentés comme soucieux des intérêts de la nation. Son seul tort aurait été de ne pas avoir lutté contre la corruption.
De même, le film le montre entouré d’une femme qui le conseille alors qu’il fut marié à Mao Fumei et avait deux concubines officielles : Yao Zhicheng et Chen Jieru.
L’autre surprise du film est la représentation inconsciente de la momification de Mao Zedong, qui est porté comme une idole par quatre soldats pendant un bombardement et a une expression figée au moment de la proclamation de la République populaire de Chine.
Au total, le film n’est pas si hagiographique qu’on peut le redouter. Une scène contient même une critique explicite de Mao Zedong, qui se préoccupe plus du politique que de l’économie. Allusion, à peine voilée au désastre du Grand Bond en avant qui provoqua une grande famine.