Avant de regarder ce film, on m'avait prévenue que dedans, Hugh Jackman était chauve et faisait du yoga dans les étoiles, ce qui a eu pour effet de me refroidir et de m'intriguer à la fois.
J'ai donc fini par m'y mettre, et je ne suis pas déçue ! La première partie du film est vraiment déroutante : on retrouve des déclinaisons, semble-t-il, d'un même personnage, dans plusieurs époques différentes, sans qu'aucun lien n'apparaisse et ne nous permette de saisir les connexions qu'il y a entre eux. Il faut donc un peu s'accrocher pendant cette partie de The foutain : le film paraît de prime abord un peu obscur, surtout quand on a un peu de mal avec l'esthétique "yoga dans les étoiles".
Mais après ces premières minutes déroutantes, on se laisse aisément porter par l'histoire de cet homme faisant tout pour sauver sa femme de la maladie. Hugh Jackman est très crédible dans son rôle de mari mû par l'énergie du désespoir, et brisé par le chagrin. Des connexions apparaissent au fur et à mesure entre les différents personnages incarnés par l'acteur, et on se situe plus facilement dans les divers niveaux de récit. Izzi est bouleversante. Au départ, la raison de sa serénité nous échappe, on la comprend ensuite lorsqu'elle se confronte au désespoir de Tommy, et on suit avec lui sa traversée du deuil.
C'est très émouvant, et même si on ne comprend pas tout (étant une grosse quiche dès qu'il s'agit de comprendre un film un peu compliqué, à des moments j'étais légèrement perdue disons), le message que le film délivre s'impose à nous avec clarté.
Enfin, visuellement le film est vraiment beau, une atmosphère particulière est présente, ce qui nous permet aussi de nous immerger progressivement dans l'intrigue.