La Police Divine est considérée comme l’organisme de l’Empereur le plus efficace, et le Département Six accepte cette victoire. Mais un nouveau meurtre étrange survient et s’ajoute à une série déjà longue. L’arme employée, une sorte de canon miniature, a été utilisée par Zhuge Zhengwo dans le passé. L’enquête implique également le massacre de la famille de Emotionless douze ans auparavant. Mais que s’est-il passé à cette époque et que sont devenus les assassins qui ont exterminé le clan Sheng ? Et surtout, que cache Zhuge Zhengwo ?
Gordon Chan continue l’adaptation du roman de Woon Swee Oan. Cette fois, et bien que le scénario ne soit pas plus simple, l’histoire se suit plus facilement, car les personnages ainsi que leurs interactions sont déjà établis. Comme dans le premier volet, les rebondissements ne manquent pas et le dénouement laisse pantois. L’accent est moins mis sur la magie et les super-pouvoirs et plus sur l’intrigue qui est décidément soignée.
Les acteurs sont toujours aussi à l’aise dans leur rôle même si on les voit un peu moins au profit des méchants. En effet, le vilain An Shigeng, vaincu dans le premier opus, revient sous la forme d’un arbre étrange et inutile, mais qui sert de motivation pour son père, le terrible seigneur An Yunshan. La sulfureuse Ru Yan est également inquiétante et le double jeu de cette peste de Ji Yaohua n’arrange rien.
Niveau réalisation, la scène de la prison est un peu longue, mais amusante. Le début est soigné, mais Gordon Chan s’est surtout déchaîné sur la fin. En effet, la chute (je ne spoile pas) est sublime et permet à Liu Yi Fei de montrer tout son talent. Collin Chou, également, nous offre un jeu très délicat qu’il est succulent de savourer.
Cette suite respecte le monde et enrichit l’histoire avec des développements intéressants. L’évolution des personnages est minime pour mieux surprendre à la fin. Et, bien que le film se termine sur une révélation cataclysmique et laisse l’enquête en suspens, cette fin est honorable. En effet, le réalisateur réussit (c’est rare) à terminer ce volet en achevant un pan de l’histoire sans finir le scénario. C’est du très bon travail !
The four II est une suite agréable dans ce monde de superhéros médiévaux. Il est évidemment nécessaire de voir le premier film pour comprendre l’histoire ainsi que les personnages, et le dernier opus (The four III) est indispensable pour achever cette saga. Pourtant, ce volet développe délicieusement le monde ainsi que ses personnages dont le passé va mécaniquement impacter leur futur. À ne pas rater, donc.