La forme est stupéfiante, c’est incontestable et Wes Anderson livre en un film un condensé de son style reconnaissable entre tous… mais justement le style récurrent avec les éternels gimmicks de maison de poupées, les glissières, les plans symétriques, les travellings, les tons pastels… finissent par étouffer et ne plus surprendre.
Ça sombre pour moi un peu trop dans la naphtaline, l’image d’Épinal et les objets poussiéreux de musée, avec un rythme extrêmement haché, une gargantuesque galerie de personnages, un défilé ininterrompu d’actrices et d’acteurs a en donner le tournis, une surenchère qui frise l’indigestion.
On ne sait plus où porter son attention avec un rythme de dialogues à la mitraillette.
Tout ça m’a empêché de m’investir dans les 3 sketchs et je n’ai pas réussi à suivre et à m’attacher aux histoires. Ça en devient froid et sans humanité avec toujours ce style d’énonciation un peu froid et désincarné des persos.
Trop d’Anderson tue l’Anderson, surtout quand il commence presque à se caricaturer lui même. Ça m’a presque agacé. J’espère qu’il saura se renouveler et surprendre pour le prochain.