Cela commence par des images à l'esthétique soignée, de jolis plans, des décors enchanteurs quoique très clichés pour le public français. La trame est originale. En effet, la transposition des codes et de l'organisation d'un magazine en images cinématographiques est une idée plaisante "sur le papier". Mais très vite on s'ennuie. Est-ce l'objectif ? On peut se le demander eu égard au nom de la ville qui sert de siège au magazine : Ennui-sur-Blasé. Passée la joie de retrouver Adrien Brody et passé cette première fable consacrée à l'art carcéral plutôt envoûtante, on sombre. On sombre dans le verbe, dans le suresthétisme et on sombre complètement dans les clichés sur la France. Cela atteint son paroxysme au moment où une courtisane chante "A La Claire fontaine" (en français dans le texte). C'est à se demander si Wes Anderson n'a pas fait un film pour les Américains cinéphiles.