Originaire du Pays Basque, c'est peu de choses que de dire que la viande fait partie intégrante de mon régime alimentaire et je ne laisse pas ma part au chien quand une assiette de charcuterie se présente à moi.
Aussi jamais je n'ai envisagé d'adopter un régime végétarien ou végétalien.
Mais voilà, maintenant je réside en Angleterre et je fais du sport de manière sérieuse. Plusieurs de mes coéquipiers se sont tournés vers un régime sans viande après que quelques stars s'y soient mises et une autre vague de joueurs a arrêté/ralenti la consommation de "protéines animales" après le visionnage de The Game Changers sur Netflix qui a fait un carton de ce côté de la Manche. En plus de cela, ma copine, qui mange très peu de viande, insiste pour que je fasse au moins un repas végétarien par semaine.
Alors, curieux, je me suis assis devant le documentaire de Louie Psihoyos.
C'est édifiant et je comprends sans problème tous ceux qui ont changé leur régime dans la foulée, en particulier les sportifs.
Alors certes, le documentaire ignore les bienfaits des protéines animales mais ça peut se comprendre, les producteurs prêchent pour leur paroisse. On y voit aussi un grand nombre de champions provenant de tout type de sports qui performent grâce, selon le documentaire, à leur nouvelle alimentation, sans mentionner le nombre largement supérieur (car plus d'adeptes évidemment) d'athlètes "carnivores" qui réalisent des performances équivalentes, voire meilleures. Pour un champion végétar(l)ien, combien ne le sont pas ?
Mais il faut avouer que le documentaire, emmené par James Wilks, sait convaincre. Les faits sont là et les arguments qui nous viennent naturellement à l'esprit sont soigneusement démontés, comme la perte de force musculaire, exemples et études à l'appui.
On peut reprocher aux producteurs de pousser probablement un peu loin en mettant sur la table un complot de l'industrie de la viande qui nous vendrait du poison pour se faire du blé sur notre dos à la manière des cigarettiers. D'une part on mangeait de la viande avant d'en faire une industrie de masse et d'autre part les arguments sont très théoriques et pourraient à ce titre être retournés contre eux: on pourrait parler de "complot végan" de la même manière, il y aura toujours des industries auxquelles cela profite.
En attendant impossible de nier que The Game Changers donne au moins envie de se mettre à l'essai, ne serait-ce que pour voir si on se sent plus agile sur un terrain comme en attestent tous ces athlètes de haut niveau. Le documentaire est à sens unique mais fait son effet.
Qui sait, comme le suggère ce brave Arnold Schwarzenegger, peut-être pourrais-je passer à deux repas sans viande par semaine ?