" Je m'appelle Toko. Je suis orthophoniste. "

Kara no Kyoukai suit un peu le schéma Épisode trash - Épisode calme permettant au scénario d'avancer. L'épisode 3 était un premier à être réellement violent, ici, on se calme un peu.

Avouons-le, un film dans lequel on fixe tout le temps une comateuse repliée sur elle-même, ça paraît pas passionnant. Mais L'abîme du temps arrive avec brio à ne pas sombrer dans l'ennuyeux, le pathos de Shiki qui a passé dans années dans un coma, les médecins à la Docteur House et les copains qui chialent. Non, tout se déroule en silence, grâce à des personnages matures croyant à la médecine, se préparant à l'espoir comme au désespoir. Mikiya suit son rythme en apportant des fleurs, en cogne-fétu qu'il est parfois, Toko quant à elle nous montre ses origines de prestidigitatrices, dont le mot convient tout à fait.

Pour un nouvel épisode se déroulant dans le passé, on en apprend pour beaucoup sur les origines des pulsions de folie destructrice de Shiki, sur l' " engagement " de Toko, ainsi que sur la série en général. Un épisode en humilité, qui reste très cohérent, donc, que ce n'est pas la peine de zapper sauf si vous souhaitez directement plongez dans la fontaine de sang et de folie humaine qu'est la Spirale Paradoxe en VF (N'oubliez pas en passant de vous abstenir de la VF sauf si vous voulez apprendre à lire un texte mot à mot sans sens dans la voix, ou si vous êtes en kiff sur la VF de Shiki, oui comme moi).