L'Australie se remet en selle cinématographiquement depuis quelque temps, que ça soit pour le meilleur, comme avec The Horseman, ou le pire, avec The Reef. Une nouvelle fois l'Ozsploitation est à l'honneur, genre développant les clichés géographiques, proche du Texploitation, à base d'isolement et d'histoires de consanguins massacrant les touristes.
On a donc une petite team de cinéastes amateurs qui se pointent dans un vieux manoir où étaient recueillis des gosses malformés dans les années 40 (par une vieille nazie), et manque de bol pour eux, ils sont toujours en vie, et prêts à leur régler leur compte. Banal, mais suffisant pour nous servir du slasher sans prétentions. Malheureusement, tout est flanqué à l'eau dès le départ avec l'épique nana à tronche de canard qui pourrait faire une pub anti injection de collagène; deux pensées s'emmêlent en la voyant, une sexuelle, et l'autre à base de « WTF ?! ». Donald mis à part, le reste de la distribution ne fait pas trop tâche, en revanche ce qui le fait, c'est qu'ils sont cons comme des manches à balai. On a vite fait de penser à Tucker & Dale à force de les voir s'empaler, tenter de forcer une grille en 4×4 sans attacher leurs ceintures et s'exploser la tronche, ou encore courir et tomber dans des trous. Très moyen, et en plus de tout cela, la bidoche fait gravement défaut, en gros un slasher sans sang.

Bref, The Gates of Hell est un slasher foiré, manquant de tension, de gore, de personnages attachants, en somme on se fait chier et l'on attend impatiemment que ça termine, et pire, même le twist final est débile.
Quand on voit ce que certains arrivent à faire avec peu de moyens, on se demande comment l'équipe technique n'a pas été capable de nous fournir ce que l'on était venu chercher, à moins que le réalisateur ait complètement oublié quelles étaient les fondations du cinéma d'horreur.
Pour conclure, si vous trouviez Detour Mortel à chier, soyez rassurés, il y a pire, et le voici. Les moins habitués du genre et personnes facilement impressionnables pourront toujours se contenter des quelques brefs instants gores, mais ils n'en garderont néanmoins pas un souvenir impérissable.
Mention spéciale pour Samantha Noble, qui est le seul point positif du film, certes involontaire, mais qui fait quand même bien rigoler. D'ailleurs rien que pour vous, voici une collection de ses plus belles photos...
SlashersHouse
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le 10 sept. 2011

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