Chantage à l'anglaise
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le 5 févr. 2020
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DISCLAIMER : La note est une note par défaut, une note "neutre" qui correspond à la moyenne (arrondie) de l’oeuvre au moment où on publie la critique. Avant, on mettait 5 à tous les films mais il nous a été reproché de « fausser » la moyenne ou de le faire pour ressortir plus souvent dans le match des critiques. Espérons donc que cette nouvelle solution règlera le problème et contentera tout le monde.
Bref, seule la critique ci-dessous reflète donc notre avis.
Insultes : ++++
Insultes affectives : ++++
Storytelling : ++++++
Flingues : +
Breakdance : ++++++
Intérieur nuit, dans une belle demeure des environs de Londres.
Fletcher (Hugh Grant), vieux privé roublard raconte une histoire à Ray (Charlie Hunnam), gangster un peu maniaque côté manières et propreté. L’histoire, c’est celle de Mickey (Matthew McConaughey), roi de la beuh et patron de Ray, qui cherche à vendre son business pour couler des jours heureux avec sa femme Rosalyn (Michelle Dockery), et d’après Fletcher, cette histoire vaut bien 20 millions de livres sterling. Pour Ray, elle vaut l’essentiel d’une bouteille de bon bourbon, et deux steaks, mais il va l’écouter quand même pour éviter que Fletcher n’aille la livrer pour moins cher à un directeur de tabloïd bien décidé à faire tomber Mickey et sa bande.
Un film avec des aristos anglais fauchés, des rappeurs en jogging stars de YouTube, des problèmes de gravité et des crabes du Mossad.
20 ans après Snatch, Guy Ritchie n’a pas oublié comment écrire des rôles de gangsters intéressants, ni comment trouver des insultes capables d’assaisonner un dialogue comme du gros sel sur de la viande grillée.
Dans la même lignée, pour un film de gangsters avec des gros bras qui se mettent sur la gueule, les bagarres restent toujours en retrait par rapport au cœur de l’histoire. S’il y en a, c’est uniquement pour le plaisir des yeux, et c’est pas plus mal, dans le sens où ce n’est pas forcément celui qui tape le plus fort qui gagne.
Enfin un film qui dénonce la précarité des journalistes pigistes, et rappelle aussi que malgré les idées reçues, la presse papier est moins riche que les mafias.
Colin Farrell, entre son jogging, sa coupe de cheveux, son self-control et ses lignes de dialogue assaisonnées d’accent irlandais, mérite un spin-off à lui tout seul.
La musique, toujours un personnage à part entière dans les films de Guy Ritchie, au moins autant que les longues scènes où il se passe rien mais où on ne s’ennuie pas, entre autres.
C’est bien la première fois qu’on saisit pourquoi des mecs se baladent avec une gopro sur la tête.
Heureusement que ce film a été tourné l’année dernière et pas aujourd’hui, sinon on aurait eu droit aux vilaines vannes sur le Brexit et le Coronavirus.
Le personnage de Matthew (Jeremy Strong), le plus oubliable du film. La faute à l’acteur ? Est-ce que ce rôle est est moins bien écrit que les autres ? En tous cas, après Succession, Jérémy Strong confirme qu'il apprécie les personnages de gagnsters peu doués en affaires.
Y’a ni Jason Statham, ni Vinnie Jones. Certes, il faut changer et c’est cool de renouveler, mais ils nous manquent quand même.
Les personnages féminins ne se bousculent pas au portillon. Certes, Michelle Dockery est parfaite, mais (et ce n’est pas rien de le dire), quand on sort de Birds of Prey, ça se remarque davantage.
Le film a été assez mal markété. En voyant la bande annonce et l’affiche, on pourrait s’attendre à un remake un peu raté de Kingsman, alors que les films n’ont finalement pas grand chose en commun et des charmes assez différents.
Les monologues sont parfois lourdingues. Ça va, on a compris que pour être le roi de la jungle il faut être le roi de la jungle et pas faire semblant. Même Mufasa était moins relou avec Simba.
Pourquoi appeler un personnage chinois "Œil sec" quand on peut l’appeler "Grain de Riz" ?
La drogue c’est mal, m’kay ? D’ailleurs, Mickey lui-même le dit. Bon, il parle pas de la sienne, mais on apprécie l’honnêteté.
C’est mieux d’être sûr de votre coup si vous comptez faire chanter un gros mafieux.
Au pub, avec une pinte et un œuf mariné, ou bien une tasse de thé et deux hommes de mains.
Un élevage porcin, c’est utile pour faire disparaître un corps, on sait ça depuis Snatch. Mais ça peut aussi être utile pour un bon vieux chantage (et ça, on le sait depuis la première saison de Black Mirror).
Apprendre le cantonais pour faire des deals avec les triades londoniennes.
Les barbecues.
La boxe.
Les techniques créatives pour se débarrasser d’un journaliste d’investigation.
Globalement, tous les films de Guy Richie dans la même veine. Snatch évidemment, mais aussi Arnaques, Crimes et Botaniques ou encore le sous-estimé Agents très spéciaux : Code UNCLE (qui paie un peu son nom de merde, probablement).
Merci de votre lecture !
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Créée
le 18 févr. 2020
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