Un Ritchie embourgeoisé

Guy Ritchie a choisi de revenir aux sources de son cinéma. Celui du type d'"Arnaques, crimes et botanique" : des gangsters à l'ancienne, un montage dynamique, des plans originaux jouant avec les écritures sur l'écran, les récits parallèles ...

Il y ajoute toutefois une touche d'embourgeoisement. Fini les quartiers pauvres et les cockneys et bonjour les manoirs et l'aristocratie.

Se serait-il assagi ? Un peu mais pas totalement. 

On ne retrouve pas le ton corrosif de ses débuts mais on a quand même droit à quelques fulgurances. 

Et puis le budget conséquent permet de miser davantage sur les décors et les costumes. Sacré boulot des costumiers à ce propos. Les costumes sont tous plus magnifiques les uns que les autres.

Cet embourgeoisement permet aussi de bénéficier d'un beau casting d'acteurs confirmés, là où auparavant c'était un casting d'acteurs au futur prometteur.

En tout cas, avec "The Gentlemen", Ritchie tient un concept fort et original qu'il arrive à développer en peu de temps mais qui a sans nul doute encore beaucoup à délivrer.

Il s'agissait d'ailleurs d'un projet de série TV. C'est pour cela que le spin-off en série n'a rien de surprenant.

L'univers riche qu'installent avec ce film le réalisateur et ses co-auteurs permettra sans l'ombre d'un doute un développement sur un format plus long.

S'il est facile de deviner les twists du film et que certains personnages secondaires manquent d'épaisseur, il n'en reste pas moins un film très plaisant à regarder !